Après s'être tournés autour depuis plus de 4 ans, T-Mobile US et Sprint se sont enfin trouvés. Annoncée dans une vidéo par Marcelo Claure, CEO de Sprint, et John Legere, président et CEO de T-Mobile, cette union donne naissance au numéro 2 du marché télécom américain. Le nouvel ensemble, sobrement baptisé T-Mobile, pèserait selon Bloomberg 74 milliards de dollars de chiffre d'affaires pour 70 millions de clients mobiles, devant AT&T (71 Md$ et 78 millions de clients), mais derrière le mastodonte Verizon (88 Md$ et 111 millions de clients).
Le montant du rachat de Sprint par T-Systems US est évalué à près de 26,5 milliards de dollars. Cette opération prend la forme d'un échange d'actions sur la base de 0,10256 action T-Mobile US pour 9,75 actions Sprint. A l'issue de ce rachat, T-Mobile sera contrôlé à 42% par Deutsche Telekom, 27% par Softbank, le solde (31%) étant mis sur le marché. Une union devenue nécessaire pour accompagner les investissements dédiés à la 5G sur le territoire américain.
Marcelo Claure relégué au second plan
Ce rapprochement met fin à plusieurs années de suspense au cours desquelles Free s'était à un moment mis sur les rangs en vue de racheter T-Mobile US. Début janvier, l'actualité de Sprint avait été marquée par l'arrivée au poste de président de Michel Combes en vue de redresser des comptes toujours dans le rouge.
A la suite de cette acquisition, la composition du top management du nouvel ensemble, T-Systems, a été annoncé : John Legere est nommé CEO tandis que Mike Sievert (actuel COO de T-Mobile) va cumuler les postes de président et COO, tandis que le poste de président du conseil d'administration incombe à Tim Höttges, qui occupe cette même fonction chez T-Mobile US. « Masayoshi Son, actuel président et CEO de SoftBank Bank et Marcelo Claure, actuel directeur général de Sprint, siégeront au conseil d'administration », précise un communiqué.