Systar bascule son offre de supervision vers la virtualisation
Le succès grandissant de la virtualisation de serveurs s'accompagne d'une recrudescence de maux de têtes dans les services d'exploitation. Systar a flairé le bon filon, et annonce « un repositionnement complet ». Editeur français d'outils de BAM (supervision des activités métier) et de gestion des ressources informatiques (Capacity Management, gamme Omnivision), Systar se positionne désormais comme l'auteur d'une solution de gestion des environnements virtualisés, Virtual Capacity Planner.
La virtualisation ne règle pas à elle seule le problème de l'optimisation de ressources
François Besson, responsable EMEA du développement des ventes pour les solutions de Capacity Management de Systar, explique : « Les directions informatiques adoptent massivement la virtualisation car cela permet des économies très fortes. Toutefois, pour obtenir de vrais résultats, il faut s'équiper d'outils de contrôle. » De fait, si les machines virtuelles (VM) se multiplient dès qu'un chef de projet en fait la demande, ou si aucun outil n'existe pour prévoir le dimensionnement des serveurs physiques appelés à accueillir une ou plusieurs machines virtuelles, le problème de l'optimisation des ressources - censé être résolu par la consolidation et la virtualisation - reste posé.
Certes, admet François Besson, les éditeurs de solutions de virtualisation accompagnent leurs offres d'outils d'administration. « Ces outils gèrent le cycle de vie des VM, dit-il, mais ils ne sont pas conçus pour prendre du recul. C'est un peu la même différence qu'il y a entre le BPM, pour l'orchestration, et le BAM, un outil d'observation de ce qui se passe vraiment. Cela se traduit par des analyses, qui font apparaître les problèmes récurrents, les économies non réalisées... »
Identifier les bons candidats à la virtualisation et prouver la qualité de service
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Parmi ses fonctions, Virtual Capacity Planner propose d'identifier entre les serveurs physiques les bons candidats à la virtualisation et de simuler des regroupements de VM pour étudier le comportement et la consommation des ressources. Au-delà de ce souci d'optimisation, une solution comme Omnivision, insiste François Besson, donne des indicateurs objectifs pour « prouver la qualité de service liée à une application, ou établir des métriques pour la refacturation ».
Un grand compte passé de 540 à 460 serveurs, pour un ROI obtenu en 6 mois
Un sondage effectué par l'éditeur lors de la dernière édition de VMWorld, la conférence utilisateurs de VMWare, auprès de plus de 200 sociétés, aurait montré que « 66% des organisations indiquent un fort ou un très fort besoin de reporting sur la performance et les capacité de leur infrastructure virtuelle ». Systar tente donc des opérations « coup de poing » dans des entreprises, afin de démontrer l'intérêt de sa solution de supervision. « Nous préconisons une période d'observation longue, afin d'être précis, mais souvent le client est pressé et veut prendre des décisions en trois ou quatre semaines », précise François Besson. Néanmoins, l'éditeur s'enorgueillit de quelques beaux résultats. « Par exemple, un grand acteur de l'électronique grand public, qui souhaitait une réduction rapide de ses coûts. Il a décommissionné 15% de son parc, passant de 540 à 460 serveurs. » Impossible de connaître le coût de la solution, mais François Besson assure que « le retour sur investissement était de 6 mois ».
En revanche, s'il est capable d'identifier les problèmes, Omnivision n'en est pas encore à préconiser des solutions : « L'automatisation de la décision n'est pas prise en compte. » Côté technologies gérées, Systar prend en compte les infrastructures VMWare, IBM Power et Solaris Sparc. « Xen et Hyper-V sont en veille technologique. »