A l’heure de la convergence de plus en plus présente dans le monde de l’IT, l’annonce de la fusion prochaine entre Syntec Numérique et Tech’In France entérine cette tendance. Les conseils d’administrations des deux organisations professionnelles ont donc validé l’union de leurs forces pour répondre aux différents enjeux. Ils en distinguent 5 : la place du numérique dans la société, la France numérique en Europe, la croissance et la compétitivité des entreprises du secteur, la transformation digitale de toutes les entreprises et les administrations, enfin les défis sociaux, sociétaux et écologiques du numérique.
En se rapprochant, les deux entités veulent aussi peser de manière plus importante et devenir l’acteur de référence dans le numérique. A eux deux, ils représentent 65 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 600 000 emplois directs (éditeurs, SSII, intégrateurs, fournisseurs de services...) De quoi avoir une caisse de résonance et de lobbying auprès des pouvoirs publics et aussi dans le cadre de la future échéance électorale de 2022. Porter la voix du secteur constitue donc un des axes de l’ambition commune, mais il y en a d’autres comme renforcer et augmenter le service à toutes les entreprises du numérique (actions sur l’emploi, attractivité, place des femmes), incarner la France sur ces sujets en Europe et dans le monde, ainsi qu’animer l’ensemble de l’écosystème.
Un remariage après des années de séparation
Certains diront qu’il s’agit d’un remariage après la création de l’Afdel en 2006 (devenu par la suite Tech In France). Les éditeurs de logiciels à l’époque se sentaient mal représentés au sein du Syntec Numérique et avaient décidé de lancer leur propre syndicat. Chaque organisation a ensuite mené sa vie, malgré des tentatives de rapprochement notamment en 2014. Finalement, il aura fallu attendre 2020 pour publier les bans de cette union. Patience encore pour voir émerger le nom de la nouvelle structure, le baptême est prévu « si possible fin mars et au plus tard le 30 juin 2021 ».
Les deux présidents, Godefroy de Bentzeman, pour le Syntec Numérique, et Pierre-Marie Lehucher, fraîchement réélu à tête de Tech’In France, se sont réjouis de cette fusion en soulignant « qu’il s’agit d’une avancée majeure pour nos entreprises et d’une représentation bien plus forte ». Sur ce dernier point, la France se rapprochera ainsi de son homologue Allemagne avec le Bitkom, un puissant syndicat professionnel qui réunit tous les métiers du numérique.