Syntec Informatique présente un plan triennal de soutien aux éditeurs
Syntec Informatique poursuit ses actions pour soutenir la croissance des éditeurs de logiciels français (la moitié de ses adhérents). Son plan triennal SL 12 insiste sur l'extension du Crédit Impôt Recherche, la nécessité de multiplier les interactions avec l'écosystème et le développement des compétences.
Sous le nom de Syntec Logiciel 2012 (SL12), le comité Editeurs de Syntec Informatique a formalisé un plan triennal destiné à « stimuler » l'industrie du logiciel en France et en Europe. Ce plan a été présenté le 25 mars dernier aux adhérents du syndicat professionnel dont plus de la moitié des membres sont des éditeurs de logiciels. En janvier dernier, Pascal Rialland (DG de SAP France), co-président du comité Editeurs avec Gérard Claverie (vice-président du conseil de surveillance de Générix), nous en avait tracé les grandes lignes.
Ce nouvel engagement prend la suite d'une première prise de position en 2006 en faveur d'un Small Business Act à la française et d'une série d'actions déjà menées (cartographie des éditeurs, partenariat avec Truffle pour un classement des acteurs français et avec le Cigref pour améliorer les relations avec les DSI, programmes de formation...). Les actions du plan Syntec Logiciel 2012 s'articulent autour des axes déjà identifiés : l'innovation, les clients, la croissance et la consolidation. Pour soutenir les efforts d'innovation des éditeurs, Syntec Informatique estime nécessaire de faire évoluer l'assiette du Crédit Impôt Recherche (CIR) pour le transformer en Crédit Impôt Innovation. Celui-ci pourrait alors s'étendre à l'ensemble du coût de développement d'un logiciel, nous expliquait en janvier Pascal Rialland. Le syndicat professionnel souhaite aussi imposer les Soficiel, fonds commun de placement permettant de déduire fiscalement les investissements faits dans les sociétés d'édition de logiciels (à l'instar des Sofica créés pour le cinéma). Toujours sur le sujet de l'innovation, Syntec Informatique rappelle l'action collective engagée auprès de Bruxelles, avec huit autres associations européennes, pour développer l'industrie du logiciel en Europe. Il insiste aussi sur la nécessité de multiplier les interactions avec les acteurs de l'écosystème : en interne, avec les comités Embarqué et Données mobiles et les adhérents de l'Open Source, et en externe, avec les centres de recherches et les pôles de compétitivité.
Démontrer aux entreprises la valeur de leur système d'information
L'axe « clients » du plan concerne l'accès au marché, en France et à l'international ; un travail mené avec la commission PME de Syntec Informatique et qui doit déboucher sur une meilleure collaboration avec le Pacte PME piloté par le Comité Richelieu.
L'axe « croissance » s'applique au développement des compétences, en synergie avec la commission social, emploi & formation, et en collaboration avec la Commission Paritaire nationale pour l'emploi, l'Opiiec, le Fafiec et Pasc@line (66 écoles et entreprises réunies autour de la promotion des métiers de l'informatique). Il est aussi question de démontrer aux entreprises la valeur de leur système d'information. Syntec Informatique s'est rapproché à cet effet de l'Observatoire de l'immatériel.
L'axe « Consolidation , enfin, vise à aider les éditeurs membres du syndicat professionnel à renforcer leurs fonds propres. Des contacts sont en cours avec des sociétés de factoring pour que les adhérents accèdent à des contrats cadres pour le recouvrement de leurs factures clients. D'autres contacts avec des sociétés de leasing permettront aux éditeurs d'accompagner la vente de leurs logiciels de solutions de financement. Syntec Informatique signale aussi l'accès possible à des contrats d'assurance spécifiques pour protéger les brevets et les dirigeants des entreprises.