En tournée européenne, Suresh Vasudevan, CEO de Nimble Storage, s'est arrêté à paris pour rencontrer des clients et une poignée de journalistes. Si la start-up n'est pas vraiment une inconnue pour les lecteurs du Monde Informatique puisque nous avons déjà rencontrés plusieurs fois ses dirigeants dans la Silicon Valley, il nous a expliqué la progression de sa jeune entreprise spécialisée dans le stockage hybride SSD/DD.
Fondée en 2008 par des anciens de Sun, NetApp et Data Domain, Nimble Storage a parié dés le début sur la combinaison d'un OS maison avec un système de fichiers optimisé - assurant la bonne gestion des IO et du multi-tiering - et de composants flash associés à des disques durs traditionnels pour répondre à des besoins de stockage primaire et de sauvegarde. Une approche innovante même si aujourd'hui la start-up n'est plus toute seule sur ce marché. Nutanix ou encore Simplivity proposent également des solutions de stockage virtualisées reposants sur des serveurs standards et capable de répondre aux besoins des entreprises désirant optimiser la gestion de leurs données ou déployer rapidement des clouds privés.
Déjà 2700 clients dans le monde, une dizaine en France
Cette rencontre avec Suresh Vasudevan était l'occasion de revenir sur la récente introduction en bourse de la start-up, quelques mois après l'IPO raté de Violin Memory. Cette dernière a en effet vu son cours dévisser et son rugueux CEO Don Basile brutalement remercié. Les constructeurs de baies de stockage flash semblaient avoir le vent en poupe mais cette introduction en bourse mal préparée montre qu'on ne peut pas faire avaler n'importe quoi aux investisseurs. « Après l'IPO de Violin, les investisseurs se sont demandés si Nimble était sûre, et si l'activité du stockage était sûre à un moment où EMC et NetApp ont connu un ralentissement de leur activité », nous a indiqué Suresh Vasudevan. Mais en décembre dernier, le cours de l'action a bondi de 60% lors de son introduction sur le Nasdaq. Nimble a vendu 8 millions d'actions à un montant de 21 $ par titre. Mais l'action est vite montée à 35$ avant de redescendre à 33,93$. Une vraie réussite après le crash de Violin qu'il faut mettre au compte de l'activité de la jeune pousse. « Aujourd'hui, Nimble Storage compte environ 2700 clients. Dans 85% des appels d'offres, nous nous retrouvons face à EMC, HP, Dell et EMC, et nous remportant 50% de ces contrats », nous a précisé le dirigeant. Si la start-up de San José a seulement commencé à expédier ses produits en 2010, les ventes ont augmenté assez vite pour intéresser les investisseurs. « Au cours de notre dernier trimestre, nous avons engrangé 500 nouveaux clients [...] Des clouds providers, des sociétés développant des jeux, des entreprises désirant accélérées des applications verticales nous ont choisi.
Interrogé sur l'arrivée récente de Nimble sur le marché français, Suresh Vasudevan nous a confié que « l'acception était plus longue que dans d'autres pays comme l'Allemagne. La période d'évaluation est très longue et il faut expliquer très en profondeur les avantages de notre technologie. La notoriété ou la réputation marketing est également très importante en France alors qu'en Australie l'adoption de nos solutions a été bien plus rapide. Certains marchés sont également spécifiques en Europe, l'Allemagne nous demande par exemple de développer le support du Fiber Channel en plus du iSCSI. Nous allons donc intégrer cette technologie dans notre portfolio. ». En France, c'est Frédéric Saldès qui a assuré l'ouverture d'un bureau commercial. Nimble Storage compte déjà une dizaine de clients en France notamment dans le domaine des fournisseurs de services informatiques. Et parmi les principaux partenaires de la jeune pousse dans l'hexagone, citons APX, BCSTechnologies, Nware ou Proservia.
Suresh Vasudevan, CEO de Nimble Storage : « L'adoption prend du temps en France »
Après son IPO réussi, Nimble Storage a levé les moyens nécessaires à son développement à l'international. Suresh Vasudevan, CEO de Nimble Storage, accompagné de Frédéric Saldès, directeur commercial pour la France, s'est posé à Paris pour discuter de l'accueil des ses solutions en France.