Certes, Oracle a relevé le prix du contrat de base pour le support de MySQL. Mais les clients vont en avoir pour leur argent, assure l'éditeur américain. Davantage, en tout cas, qu'ils n'en recevaient de Sun Microsystems, précédent propriétaire de la base de données Open Source. C'est ce qu'affirme Oracle dans un billet de blog officiel publié cette semaine.
Le 1er novembre, Oracle a émis une liste de prix sur laquelle on découvrait que le tarif le plus bas pour accéder aux services de support de MySQL était désormais fixé à 2 000 dollars par serveur par an. Or, avant que Sun ne soit racheté, le support de base ne démarrait qu'à 599 dollars par serveur et par an. Ce contrat de service « n'incluait que les accès aux correctifs et aux mises à jour, ainsi que la possibilité d'appeler pendant les heures de bureau, fait valoir Monica Kumar, responsable marketing produit senior pour Oracle. Il ne permettait de résoudre que deux incidents par an. C'était un support très très limité, insiste-t-elle sur le billet de blog en ajoutant que, de toute façon, cette option n'était pas très populaire.
Alors qu'avec l'option à 2 000 dollars, actuellement proposée dans le cadre du contrat Standard Edition, le client dispose d'une offre illimitée, avec un support qui fait le tour du cadran et qui inclut l'outil Workbench [avec lequel un DBA ou un développeur pourra modéliser, générer et gérer des bases de données]. « Soit un niveau de services beaucoup plus élevé et davantage de fonctionnalités », souligne Monica Kumar.
Oracle propose également un contrat Enterprise Edition à 5 000 dollars par serveur et par an.
Ne pas confondre la Community Edition et la Classic
Par ailleurs, une autre offre, MySQL Cluster Carrier Grade Edition, est maintenant disponible par abonnement pour la première fois, à 10 000 dollars par serveur et par an. Dans tous les cas, les clients reçoivent un meilleur service et plus de fonctions que par le passé, insiste la responsable produit d'Oracle.
Toutefois, Monica Kumar n'insiste pas sur le fait que ces différents tarifs ne s'appliquent qu'aux serveurs équipés de un à quatre sockets. L'éditeur explique ce qu'il définit comme un socket : un connecteur qui reçoit un processeur (ou un module multi-processeurs) qui contient un ou plusieurs coeurs. Or, dès qu'un serveur contient cinq sockets ou plus, le prix d'abonnement aux différents contrats de support est doublé. On peut le vérifier sur la liste tarifaire.
La responsable produit revient aussi sur la confusion qui a pu se diffuser autour de la présence ou non du moteur de stockage InnoDB dans la version gratuite de la base de données, MySQL Community Edition. Cette dernière est toujours disponible sous la licence Open Source GPL. Elle inclut tous les moteurs de stockage existants (c'est-à -dire InnoDB, MyISAM, Memory, Archive, etc.), a expliqué Monica Kumar dans un précédent billet. La Community Edition comprend aussi les connecteurs disponibles (ODBC, JDBC, .Net, etc.) et toutes les fonctionnalités (réplication, partitionnement). Il n'y a aucun changement sur ce terrain-là .
En revanche, le produit MySQL Classic Edition, qui s'adresse aux éditeurs indépendants qui souhaitent embarquer la base de données dans les solutions qu'ils développent, a troqué son moteur pour MyISAM. Il ne faut pas confondre la Community Edition et la Classic Edition, met en garde Monica Kumar.
Illustration : Capture d'écran de MySQL Monitor + extrait de la liste de prix des contrats de support de MySQL (crédit photo : D.R.)
Support de MySQL : Oracle défend sa politique de prix et dissipe un malentendu
Financièrement, les utilisateurs s'y retrouveront davantage qu'à l'époque de Sun, prétend Oracle pour justifier l'augmentation des tarifs de support de MySQL. Il dissipe aussi la confusion qui avait pu se faire entre la Community Edition, version Open Source gratuite, et la Classic Edition, destinée à un usage embarquée. La première comprend bien le moteur de stockage InnoDB.