Avec l’accélération des usages numériques entraîné par la pandémie, la qualité des expériences utilisateurs est au centre des préoccupations d’un nombre croissant d’entreprises. Dans des environnements où ces expériences digitales reposent sur des milliers de micro-services, les outils d’observabilité acquièrent une importance stratégique et leurs fournisseurs - tels Datadog, New Relic, Dynatrace, Splunk, Oracle ou encore Grafana Labs - étendent de plus en plus largement leurs capacités de remontées des données et de surveillance des performances applicatives. Une étude menée par New Relic auprès de 1 300 responsables informatiques, développeurs et ingénieurs IT dans le monde montre que 90% pensent que l’observabilité est importante et stratégique pour l'activité de leur entreprise. Plus encore, 94% d’entre eux estiment qu’elle est stratégique pour leur fonction alors qu’ils subissent une pression de plus en plus forte pour livrer plus vite de nouvelles fonctionnalités sur les applications, réduire les temps d’arrêt et résoudre les problèmes avant que ceux-ci n’impactent les clients.
Plus de 80% des directions prévoient de hausser leur budget sur l’observabilité l’an prochain, et 20% prévoient de le faire de façon significative. Pour la France, plus de 88 % des participants à l'enquête considèrent que l'observabilité est importante et stratégique pour leur activité et 78% des sondés français s’attendent à une augmentation du budget de l’observabilité sur les 12 prochains mois, 7% prévoyant une hausse importante.
Près de la moitié des répondants indiquent se servir de 2 à 10 outils d'observabilité. (Crédit : New Relic)
Pour l’instant, les outils de monitoring utilisés par les équipes IT sont le plus souvent fragmentés : au niveau mondial, seuls 34% n'utilisent qu'un seul outil tandis que 72% des répondants s’appuient au moins sur deux ou plusieurs outils entre lesquels ils doivent basculer. Jusqu'à 13% doivent jongler entre plus de dix outils différents pour monitorer la santé de leurs systèmes. En France, 34% basculent entre deux outils et 13% utilisent plus de 10 outils.
74% ont du chemin à parcourir pour améliorer leurs pratiques
Parmi les bénéfices observés de l’observabilité, 42% des sondés au niveau mondial estiment qu’elle soutient leur transformation digitale, contre 39% en France, et 23% qu’elle les aide à garantir une meilleure expérience utilisateurs (21% en France). Deux autres points sont cités : 27% estiment qu’elle permet un déploiement plus rapide (37% en France) et 25% qu’elle aide à réduire les coûts (29% en France).
Néanmoins, les capacités d’observabilité sont encore loin d’être une réalité pour tous. Pour 23% des sondés au niveau mondial, il n’est pas possible de disposer de données d’observabilité de bout en bout. En résumé, seuls 26% estiment avoir une certaine maturité en la matière (21% en France) tandis que 74% estiment qu’ils ont encore du chemin à parcourir pour améliorer leurs pratiques. L’enquête de New Relic fait apparaître un manque de stratégie dans les organisations sur leur feuille de route sur le sujet. Seuls 50% sont en cours de mise en oeuvre d’outils d’observabilité. Les principaux freins cités sont le manque de ressources (38%), de compétences spécifiques (29%), de compréhension des bénéfices (27%) et de stratégie (26%). Cela explique pourquoi 60% des répondants continuent à surveiller leurs données de télémétrie au niveau des applications (des chiffres identiques au niveau mondial et en France), négligeant ainsi de monitorer une très grande part des données résultant de l’utilisation des logiciels.
Enfin, concernant l’observabilité sur les containers et Kubernetes, l’enquête de New Relic fait remonter que 88% des décisionnaires IT explorent ce terrain à un niveau ou un autre mais que seuls 10% sont en production. Cela pourrait évoluer rapidement puisque 4 décisionnaires IT sur 10 prévoient d’être en production dans 3 ans.