Steve Wozniak a rejoint l'équipe de Primary Data, start-up de la Silicon Valley fondée par les anciens dirigeants de Fusion-io, société dont il était déjà le conseiller scientifique. Pour le co-fondateur d'Apple, il y a une énorme différence entre la start-up qu'il a créée avec Steve Jobs et celle où il se trouve maintenant. Il existe en effet un marché « prêt à l'emploi » pour des solutions simplifiant le stockage, a-t-il confié dans un entretien à IDG News Service. Il est intervenu cette semaine sur la conférence Demo, à San Francisco, où Primary Data faisait ses débuts.Â
A cette occasion, le co-fondateur d'Apple a livré quelques réflexions. Son moteur, c'est l'ingénierie. C'est ce qui l'intéresse avant tout, que les produits qui en résultent s'adressent à l'entreprise ou au grand public. « Mettre son art en application, c'est la chose la plus importante pour moi », a-t-il commenté en annonçant sa fonction chez Primary Data. « Venir avec de bonnes idées, les transformer en produits, faire quelque chose de bon ».
Steve Wozniak commente l'actualité technologique aux côtés de David Flynn, CEO de Primary Data (crédit photo : Stephen Lawson / IDGNS San Francisco)
A la fin de son intervention, il n'a pu s'empêcher de faire quelques commentaires sur divers sujets. Sur les ordinateurs personnels qui continuent leur vie dans la technologie des datacenters : « ils sont toujours là , simplement, on ne les voit pas ». Sur le rôle des ingénieurs dans les start-ups : « beaucoup de gens ont des idées... mais ce sont les entreprises qui les réalisent et en font réellement quelque chose qui méritent d'en avoir le crédit et l'argent. Cela ne signifie pas que ce sont les ingénieurs qui doivent tout le temps avoir les idées, mais ils sont une part importante de la formule. On leur a appris à résoudre les problèmes, à faire les choses sans erreur, pour qu'elles fonctionnent ».
Sur les Google Glass, qu'il aime bien. Et sur Apple. Le point de départ en fut l'ingénierie, a-t-il rappelé, avant que la société ne soit tirée par le marketing pendant 10 ans. « Nous avons connu échec après échec et tous résultaient d'erreurs marketing », a estimé Steve Wozniak qui, en conclusion, a évoqué les smartwatches : « l'écran est trop petit et vous avez toujours le téléphone dans votre poche ». Mais il essaiera néanmoins la « Watch » d'Apple.