Sur les 9300 salariés européens positionnés sur des projets d'intégration de systèmes et travaillant en centres de services d'infogérance, Steria en emploie 5400 en France. C'est dire si les prévisions de recrutement, visant 1800 embauches pour l'exercice 2006, soit 100 de plus qu'envisagé plus tôt dans l'année, sont ambitieuses. Encore faut-il tenir compte de la hausse du turnover généralisée dans ce secteur (8,8% pour Steria). En 2005, les effectifs ont progressé de 14%. Retenir les salariés ne se fait pas seulement en mettant le projecteur sur les projets les plus flatteurs (de la télé-déclaration des revenus en France à la gestion du trafic routier de Singapour). En parallèle de son ambition d'embauche, Steria s'engage à étoffer son offre de formation, en direction de ses managers, des chefs de projets, de ses forces commerciales et, pour tous, en anglais, usages de la bureautique et autres nouvelles technologies (portail de e-learning). Pour les 130 responsables de centres de profit, un parcours modulaire de 18 mois, baptisé "Driving for Excellence", est censé renforcer leur approche de la qualité de service, du leadership et du management, du développement commercial. Ecole de vente
Pour les trois parcours de la filière commerciale - account managers (infogérance oblige), ingénieurs commerciaux et directeurs commerciaux -, le renforcement des compétences se fait via le programme de la "Sales University Steria". Une façon comme une autre de mettre en valeur la capitalisation de l'expérience puisque la série d'ateliers proposés à ces chargés d'affaires ou de clientèles se fondent sur des affaires réelles en cours. Pour la filière "Management de projet", plus classique, le programme prétend miser sur l'équilibre entre "aspects techniques, organisationnels, juridiques et comportementaux" qui font progresser les juniors vers les postes de chefs de projets et les seniors vers la prise de responsabilité. Au total, la formation représente 3,5% de la masse salariale du prestataire en France.