Après Nantes en 2012, le millésime 2013 de Start West a posé ses bagages à Rennes. Le concept n'a pas changé, des jeunes pousses spécialisées dans les domaines de l'IT ou de la santé biotechnologie sont à la recherche de financement auprès d'investisseurs. Les prétendants ont 15 minutes pour présenter leur activité et leur besoin financier.
En matière de TIC, l'évènement n'échappe pas aux tendances actuelles comme le cloud, le big data, la mobilité, mais aussi l'aide à la personne. Sur ce dernier point, Alyacom est un spécialiste des applications mobiles aux personnels en charge des « personnes fragilisées », via la télégestion, la télésanté et la télévigilance. Cela représente un potentiel de 25 millions de personnes, souligne François Pastol, en charge du projet. Le choix technologique a été principalement Android et les solutions visent 3 marchés, le service à domicile (directement auprès des utilisateurs), un service à destination des équipes médicales et une dernière brique pour le SAV et la maintenance. La société a déjà passé des partenariats avec SFR et Orange pour développer ses solutions.
Dans le même sens, Athemium, spécialiste du M2M, fournit des solutions de life automation à travers de capteurs, d'outils de domotiques, mais aussi via des assistants virtuels remplissant des fonctions précises pour l'aide à la personne. Le majordome est commandé par reconnaissance vocale pour envoyer des messages, dialoguer, faire des commandes de courses, etc. Autre exemple, le portier dématérialise l'interphone classique au profit des terminaux numériques (smartphones, tablettes ou télévision connectée). La plateforme comprend une box, un framework M2M et une couche applicative (algorithme d'apprentissage). Internet peut être aussi un moyen de rompre l'isolement des seniors comme le montre le projet d'Elderis, qui fournit un portail de services (communication, information et divertissement) via la télévision. Un boîtier permet de rendre la télévision connectée avec une forte orientation accessibilité (sous-titrage, taille du texte, vocalisation des services, etc).
L'analyse des données au service de la personne et des entreprises
Le big data n'est pas si éloigné de l'aide à la personne, comme le montrent deux projets, Bringr et Soyooz. Le premier a présenté un service de social network monitoring visant à trier et à qualifier le contenu issu des réseaux sociaux. La présentation des résultats s'effectue sur un portail web avec plusieurs critères, le nombre de messages reçus, les auteurs actifs ou populaires, leur localisation géographique, les sujets abordés et leur sentiment. La solution s'adresse à des entreprises qui veulent faire de la veille sur leur marque, mais aussi des agences web.
Pour Soyooz, le projet est de créer un conseiller personnel pour acheter des produits numériques en ligne. Après avoir répondu à quelques questions non techniques, le moteur de recherche développé par Soyooz va analyser toutes les offres du marché en fonction des usages et non à partir de filtres. L'objectif est de proposer des offres pertinentes aux internautes en analysant plusieurs sources, forums, comparateurs, guide d'achats. Aujourd'hui, l'offre est en version bêta, 5 sites vendeurs sont référencés sur la partie appareil photo et prochainement sur les tablettes tactiles.
Le cloud arrive en force
La tendance du cloud se fait une place de choix avec plusieurs projets se basant sur cette technologie. Ainsi, Podbox fournit une plateforme de synchronisation des données au niveau des applications en mode cloud et local. S'adressant aux PME, Podbox a constaté que de plus en plus d'entreprises ont du mal à faire dialoguer les différentes applications métiers en mode cloud et sur site. Podbox a donc développé une solution bidirectionnelle à travers des connecteurs (aujourd'hui une centaine dans le portefeuille). Cette plateforme va être lancée ce mois-ci et la société constate déjà beaucoup de retours dans le domaine du marketing (CRM) et du e-commerce.
Autre acteur qui s'intéresse au cloud, Apizee qui se lance dans le marché des communications unifiées en ligne. Les fondateurs estiment que les solutions actuelles sur ce marché sont en général coûteuses et propriétaires ou alors orientées grand public peu sécurisées. La différentiation d'Apizee est de « créer un lien entre la communication et les applications métiers », avec la mise à disposition d'API pour les développeurs ou intégrées dans des packages. Le service de communications unifiées repose sur le standard HTML5 nommé WebRTC et la volonté des créateurs est de lancer une plateforme cloud avec une orientation vers les PME. Ils constatent aussi un intérêt de l'intégration de leur service dans des RSE (réseaux sociaux d'entreprise).