Comme l'a annoncé Microsoft, le lancement de sa base de données de prochaine génération SQL Server 2012 aura lieu le 7 mars lors d'un événement retransmis en ligne. Sont attendues les allocutions des vice-présidents Ted Kummert Ted et Quentin Clark qui livreront aux participants la vision de Microsoft en matière de montée en charge des bases de données, ainsi qu'un aperçu général sur les fonctionnalités de SQL Server 2012.
Le communiqué ne permet pas de savoir si le 7 mars correspond aussi à la date de disponibilité réelle et générale du produit. Mais la tenue de cet événement laisse penser que sa livraison pourrait être imminente. « Regardons la réalité : si vous n'êtes pas en train de travailler sur la version bêta d'un logiciel ou sur le point de faire des tests d'une version build privée en situation réelle ou d'une Release Candidate, vous ne ferez pas partie de ceux qui installeront et déploieront SQL Server 2012 le 7 mars, je vous l'affirme, » a écrit dans un blog Aaron Bertrand, expert de SQL Server. « Ces événements font partie des techniques marketing pour créer de l'attente et de l'excitation autour d'un produit. Est-ce que vous pourrez télécharger les éditions Express sur le site Web de Microsoft, et autres SKU sur le portail Microsoft Developer Network (MSDN) ou depuis votre portail de licences, peu de temps après ? Bien sûr. Et le jour d'après ? À peu près sûr que non. »
3 éditions pour SQL Server 2012
SQL Server 2012 se décline en trois éditions principales, dont une nouvelle version Business Intelligence plutôt destinée aux décideurs, qui donnera accès à toutes les fonctionnalités d'analyse décisionnelle. Celle-ci qui ajoute à l'édition standard l'outil Power View, qui permet une analyse visuelle et interactive des données, et l'outil Data Quality Services & Master Data Management qui garantit la qualité des données. Cette version offre aussi les mêmes fonctions de reporting et d'analyses que celles de la version Standard, et supporte le traitement de très gros volumes de données. Microsoft prévoit également de proposer une version Entreprise, plutôt destinée aux grands comptes qui ont des besoins de haute disponibilité et de Data Warehouse. Cette mouture offre une fonction haute disponibilité (AlwayOn), une fonction Haute performance pour le Data Warehouse (ColumnStore), et enfin la virtualisation (avec la Software Assurance). A noter que la version Entreprise inclut toutes les fonctionnalités de la version Business Intelligence.
Microsoft va aussi adopter un nouveau mode de licences pour la version 2012. Le modèle de licence par puissance de calcul change puisqu'il sera fonction du nombre de coeurs et non plus du nombre de processeurs. Les éditions Enterprise et Standard seront ainsi disponibles avec le modèle de licence basé sur les coeurs. Les licences seront vendues par pack de deux coeurs. L'édition Standard sera également disponible sous le modèle de licence Serveur + Client Access Licence (CAL). Quant à l'édition BI, elle est uniquement disponible sous licence Serveur + CAL. Selon l'analyste Curt Monash de Monash Research, SQL Server « est un produit adapté si l'on n'a pas peur d'être enfermé dans la pile Microsoft. » Par exemple, « la fonction ColumnStore est très partielle, étant donné qu'elle ne peut pas être mise à jour. Mais, a contrario, Oracle n'offre pas de stockage en colonnes du tout. »
Un mode de licensing basé sur le nombre de coeurs CPU
« Il y a plus de lock-in avec SQL Server qu'avec d'autres plateformes, du fait que celui-ci doit fonctionner sous Windows, » ajoute l'analyste. « Les départements informatiques qui utilisent des produits concurrents, comme ceux proposés par Oracle notamment, pourraient envisager de faire cohabiter SQL Server 2012 avec leur plateforme plutôt que d'ajouter plus de licences Oracle, mais cela n'aurait de sens que s'ils ont déjà beaucoup investi dans la pile Microsoft, » explique Curt Monash. « IBM DB2 fonctionne aussi bien avec Oracle que pourrait le faire SQL Server, et cela sans avoir besoin de s'engager avec un système d'exploitation, » a-t-il déclaré.
« De toutes les façons, aucune base de données ne peut servir toutes les charges de travail de manière égale. La meilleure approche est de disposer d'un produit à usage général et de le compléter par des plates-formes de bases de données pour les fonctions analytiques et autres, » a ajouté l'analyste.