Jusqu'où s'arrêtera la chute du cours de bourse d'Altice ? Après avoir été lourdement sanctionné en début de mois suivi par un léger rebond technique, l'action du groupe de Patrick Drahi poursuit ce vendredi matin sa descente aux enfers en approchant les 7,5 euros, un plancher jamais atteint jusqu'alors. Le marché ne semble pas avoir bien encaissé la nouvelle d'un projet de cession qui, d'après le Financial Times, concernerait son activité télécoms en République Dominicaine. Cette dernière est issue du rachat en 2013 des activités télécoms d'Orange dans ce pays pour 1,1 milliard d'euros et de Tricom pour 300 millions.
En temps normal, une cession est vue d'un bon oeil par les actionnaires qui voient une opportunité pour remettre à flot une entreprise, mais en l'espèce cela n'est pas le cas. Sans doute estiment-ils que l'heure est grave et que pour sortir de la spirale baissière, ils s'attendaient à des cessions plus importantes pour activer le désendettement du groupe. La semaine dernière, le groupe repris en main par Patrick Drahi avait annoncé mettre un coup d'arrêt aux rachats. Manifestement, vu l'évolution du cours de bourse, il semble que les actionnaires aient décidé de siffler la fin de la récré et cherchent à contraindre le groupe à se séparer d'actifs plus importants.
En une vingtaine de jours, la capitalisation boursière d'Altice a fondu de près de 50% pour passer sous les 11 milliards d'euros.