Après Arm, c'est au tour d'une autre société britannique de premier plan dans le domaine des puces d'être englouti par Softbank, Graphcore. Le conglomérat japonais, qui traverse en mauvaise passe financière (1,35 Md€ de pertes sur son dernier exercice fiscal 2024), tente en effet de rebondir en axant ses investissements dans un domaine florissant, l'intelligence artificielle.
"Il s'agit d'une formidable reconnaissance de notre équipe et de sa capacité à mettre au point des technologies d'IA véritablement transformatrices à grande échelle, ainsi que d'un excellent résultat pour notre entreprise", a déclaré Nigel Toon, cofondateur et CEO de Graphcore. "La demande en calcul d'IA est vaste et continue de croître. Il reste beaucoup à faire pour améliorer l'efficacité, la résilience et la puissance de calcul afin de libérer tout le potentiel de l'IA. Avec SoftBank, nous avons un partenaire qui peut permettre à l'équipe de Graphcore de redéfinir le paysage de la technologie de l'IA."
Graphcore désormais filiale de Softbank
Créée en 2016, Graphcore développe des accélérateurs pour l'IA et l'apprentissage machine, et a depuis quelques années considérablement augmenté les performances de ses serveurs IPU (Intelligence Processing Unit) massivement parallèles et orienté ses développements aussi vers la GenAI. Concurrents affichés des DGX de Nvidia, les systèmes IPU-POD ont été développés pour les gros consommateurs de calculs IA. Graphcore n'est cependant pas la seule jeune pousse à tenter de rivaliser avec le géant Nvidia, d'autres s'y essaient à l'instar de Cerebras (qui prépare son IPO), Groq, SambaNova...
Suite à ce rachat, dont le montant n'a pas été précisé, Graphcore devient une filiale à part entière de SoftBank qui continuera cependant d'opérer sous sa propre identité. Le siège de l'entreprise restera à Bristol, en plus de ses bureaux à Cambridge, Londres, Gdansk (Pologne) et Hsinchu (Taiwan).