Les livraisons mondiales de smartphones ont atteint 352,4 millions d'unités au troisième trimestre 2019, progressant ainsi de 1% par rapport à la même période en 2018. Cette hausse relevée par Canalys est peu significative mais constitue néanmoins une excellente nouvelle sachant que le marché était en baisse depuis deux ans. Strategy Analytics, un autre cabinet d'études, est à peu près sur la même longueur d'onde que son homologue. Il évalue la hausse du marché en volumes à 2%.
Toujours numéro un du smartphone avec 22,4% (+2 points) des ventes trimestrielles à son actif, Samsung a vu ses livraisons croître de 11% entre juillet et septembre. Canalys y voit le succès de la stratégie mise en œuvre par le coréen pour regagner les parts de marché perdues. Ses modèles Galaxy A ont désormais remplacé les vieux Galaxy J avec un meilleur rapport prix/spécifications. En outre, le fabricant a élargi le nombre des modèles qu'il propose sur le haut de gamme. Ce mouvement a été entamé en février avec le lancement du Galaxy S10 et se poursuit avec celui du Galaxy Note10.
Huawei progresse encore malgré l'embargo américain
Très attendu, du fait de ses difficultés avec l'administration américaine, Huawei a fait mieux que tirer son épingle du jeux au troisième trimestre. Le fabricant chinois se maintient non seulement à la seconde place du classement de Canalys avec 19% (+4,1 points) de parts de marché, mais il affiche en outre des livraisons en hausse de 29%. Des résultats dus à ses ventes en Chine (+66%) mais aussi à sa croissance hors de son marché domestique (+17,6%), elle-même permise par la reprise des commandes des grossistes et des opérateurs. « Les livraisons de Huawei hors de Chine ont été concentrées sur des modèles qui ne sont pas concernés par l'embargo technologique américain, comme le P30. Néanmoins, les modèles qui tombent sous le coup de cette interdiction posent problèmes car les acteurs de la distribution européens ne sont pas enclins à s'investir dans des produits qui ne bénéficient pas des services mobiles de Google », explique Ben Stanton, analyste chez Canalys.
Apple pénalisé par l'absence de terminaux 5G dans son offre
Installé au troisième rang des fournisseurs de smartphones dans le monde, Apple est le seul membre du trio de tête qui n'ait pas profité du retour de la croissance sur le marché. La firme à la pomme a perdu environ un point de parts de marché à 12,3%, à cause d'un nombre d'iPhone commercialisés en recul de 7%. Cela constitue néanmoins une amélioration comparé à la baisse à deux chiffres que ses livraisons ont subi au premier et au deuxième trimestre 2019. Les très bonnes critiques dont a fait l'objet l'iPhone 11 lancé début septembre auraient pu laisser présager de meilleurs résultats pour Apple. Mais le terminal en question n'est pas compatible avec la 5G. Un défaut qui n'incite par les opérateurs à miser sur ce produit. Ni les clients, d'ailleurs, qui semblent préférer remettre leurs achats d'iPhone à septembre 2020, date à laquelle Apple devrait lancer un terminal 5G.