L'automatisation est sur les lèvres de - quasiment - tous les éditeurs logiciels du marché. De Service Now à Salesforce en passant par Microsoft ou encore Oracle, les fournisseurs multiplient les solutions orientées low et no code. Ainsi, 77 % des 2 025 professionnels de l'informatique interrogés pour le rapport 2021 « State of Low Code » - publié par le fournisseur Mendix - affirment avoir déjà mis en œuvre de telles solutions au sein de leurs organisations. L'éditeur spécialisé dans le collaboratif Slack ne déroge pas au phénomène.
Après avoir lancé en 2019 son outil Workflow Builder pour créer facilement des workflows de travail personnalisés et automatisés, la société annonce des fonctions supplémentaires. Selon le fournisseur, chaque semaine les utilisateurs lancent 10,5 millions de workflows dans son offre : un chiffre en croissance de plus de 160 % sur un an. « Depuis le lancement de Workflow Builder, nos clients ont pu accomplir beaucoup plus avec moins de temps et moins de ressources », a expliqué Slack dans un billet de blog. « Par exemple, Verizon a mis en place son programme Citizen Builder, rationalisant les flux de travail critiques pour l'entreprise, tels que la coordination des techniciens sur le terrain pour les appels de service. Et Lockheed Martin a créé 1 400 flux de travail pour simplifier les tâches quotidiennes, du tri des demandes informatiques à l'exécution de tâches scrums ».
Workflow Builder s'ouvre à la logique conditionnelle
Les dernières évolutions de Workflow Builder ont pour but de faciliter la découverte, le partage et la création de workflows pour gagner en productivité et en efficacité d'après Slack. Les utilisateurs ont ainsi la possibilité d'envoyer des workflows sous forme de liens dans des canaux et des messages directs. « Copiez et collez simplement le lien de votre flux de travail et partagez-le sur Slack. Chaque lien de flux de travail se développera avec un aperçu riche, permettant aux utilisateurs d'exécuter le flux de travail en un seul clic », indique le fournisseur. « N'importe qui peut publier ces liens dans une chaîne ou un DM, les épingler dans la barre de favoris d'une chaîne ou même les classer dans vos éléments enregistrés. Considérez-le comme une mise à jour importante qui fait des flux de travail une partie portable et omniprésente de Slack ».
L'éditeur ne compte pas s'arrêter là. L'an prochain, Slack prévoit ainsi d'élargir les capacités d'automatisation pour que les utilisateurs puissent concevoir davantage de tâches sans écrire une seule ligne de code. Une logique conditionnelle sera apportée ce qui signifie que les flux de travail pourront contenir des instructions « si, alors », et d'élargir également sa bibliothèque de modèles de générateur de flux de travail afin que les utilisateurs aient plus d'options pour automatiser les tâches.
Répondre à la crise de recrutement de développeurs qualifiés
Interrogée par notre confrère TechMonitor, Charlotte Dunlap, analyste principal pour les plateformes d'applications, la technologie et les services d'entreprise chez GlobalData, il est important pour des entreprises comme Slack de proposer des solutions low et no code pour répondre aux besoins changeants des utilisateurs, dont beaucoup ont du mal à recruter des experts et cherchent des moyens de mettre le pouvoir de la programmation entre les mains des utilisateurs professionnels normaux. « Il y a toujours eu un certain effet de " nous contre eux" quand il s'agit de l'informatique et des opérations [...] Maintenant, cela est en train d'être redéfini et il y a plus de coopération, notamment parce qu'il devient de plus en plus difficile de mettre la main sur des développeurs professionnels, et les entreprises cherchent des moyens d'alléger la charge de travail du personnel technique dont elles disposent ».