Siebel, éditeur de gestion de relation client (GRC), vient d'indiquer que, pour le deuxième trimestre 2005, ses revenus et bénéfices n'atteindront pas les niveaux espérés. Son chiffre d'affaires pour la période devrait atteindre une fourchette de 312 à 314 M$ contre 330 M$ attendus précédemment. Indicateur clé, les ventes de nouvelles licences ont pesé 78 M$, en baisse de 18% sur un an. Siebel, bénéficiaire en 2004 pour la première fois depuis 2001, devrait le rester, mais n'est pas en mesure de se prononcer sur leur montant.
Parallèlement à ses résultats, Siebel a annoncé un remaniement au sein de sa direction. David Schmaier, numéro deux de l'éditeur, sera désormais en charge de la stratégie d'entreprise. Il est remplacé au poste de responsable de la stratégie produit par Bruce Cleveland. Désormais vice-président, Bruce Cleveland garde les commandes du service de gestion de relation client qu'il avait obtenu l'an dernier à son arrivée au sein de Siebel. Les Rechan Directeur en charge de la distribution et de l'industrialisation devient vice-président des ventes pour les Amériques.
Les difficultés de Siebel ont provoqué le départ en avril dernier de Michael Lawrie son PDG. L'ancien PDG d'Accenture, George Shaheen l'a remplacé à ce poste.
Siebel souffre face à la concurrence de Salesforce.com et des géants SAP et Oracle. Son modèle mixte de PGI/hébergement peine toujours à convaincre les PME.
Ces difficultés pourraient relancer les rumeurs récurrentes de rachat qui circulent. Oracle et Siebel auraient discuté de cette possibilité sans qu'un accord soit trouvé. SAP, de son coté, assure officiellement n'être pas intéressé.
Siebel, qui pèse 5Md$, a annoncé le 30 juin dernier, le paiement d'un dividende pour la première fois de son histoire. Cette mesure devrait l'aider à fidéliser des actionnaires qui pourraient se lasser de mauvais résultats à répétition.
Siebel réorganise son exécutif sur fond de résultats décevants
Siebel a profité de la parution de ses résultats trimestriels pour annoncer plusieurs changements au sein de sa direction. L'éditeur, qui a changé de PDG à la mi-avril 2005, est bousculé par ses concurrents sur le marché de la gestion de relation client. Des rumeurs récurrentes de rachat circulent.