SFR qui lance jeudi un réseau d'internet mobile 4G à Lille, la cinquième agglomération couverte par l'opérateur, a annoncé vouloir couvrir 55 agglomérations d'ici la fin de l'année 2013, afin de garder son rang dans la compétition acharnée que se livrent les opérateurs mobiles.

Le réseau 4G - qui permettra d'avoir, avec un mobile compatible et un abonnement ad hoc, un débit équivalent à celui délivré actuellement par une ligne fixe internet très haut débit (fibre) - est un enjeu pour les opérateurs qui espèrent que ces offres à valeur ajoutée compenseront la baisse de tarif générale que le marché a connue depuis l'arrivée de Free Mobile.

La filiale de Vivendi qui a lancé commercialement la 4G en novembre dernier à Lyon pour ses clients particuliers comme entreprises, a étendu au premier semestre son réseau 4G à 5 agglomérations, et en ouvrira deux supplémentaires au cours du premier semestre 2013: Toulouse et Strasbourg.

SFR annonce maintenant qu'il « ambitionne d'ouvrir à un rythme toujours plus soutenu » plus de 300 villes à la 4G au second semestre pour atteindre 55 agglomérations couvertes à la fin de 2013.

Une guerre des couvertures 4G


En additionnant son réseau 4G et les améliorations qu'il a opérés sur son réseau 3G sur certaines zones (Dual Carrier), SFR assure pouvoir assurer une couverture en très haut débit mobile à « 70% de la population française d'ici la fin de l'année ».

Son concurrent France Télécom, qui a lancé la 4G pour les entreprises en novembre, a ouvert début avril ce service au grand public dans 15 agglomérations, et compte en couvrir une cinquantaine d'ici septembre, et 30% de la population française d'ici la fin de l'année.

Bouygues Telecom a ouvert son réseau 4G le 6 mai à Lyon, Strasbourg, Issy-les-Moulineaux, Vanves, Malakoff et Toulouse et prévoit d'en couvrir une dizaine avant l'été, en utilisant les fréquences achetées aux enchères comme les autres opérateurs. Mais l'opérateur a choisi pour développer la 4G de favoriser sa bande de fréquences 1 800 MHz -- par laquelle transite actuellement la 2G, qui sert à acheminer la voix et les données de faible volume comme les SMS -- pour y faire passer l'internet mobile très haut débit que permet la technologie 4G.

L'opérateur a reçu l'autorisation d'utiliser commercialement cette fréquence à partir du 1er octobre 2013, date à laquelle il assure pouvoir couvrir plus de 100 villes, soit 40% de la population.