Seule une PME/TPE sur dix a recruté au dernier semestre 2006
Le baromètre Companeo/TNS Direct nuance les chiffres de reprise d'emploi, puisque l'étude montre que seulement 10% d'entreprises de moins de 50 salariés ont joué la carte du recrutement entre juillet et décembre 2006.
L'emploi est toujours le problème majeur en France. Companeo/TNS Direct a en effet publié son second baromètre semestriel, après une enquête faite auprès d'un échantillon de 500 entreprises de moins de 50 salariés, qui montre que seulement 50 d'entre elles ont pratiqué une ou plusieurs embauches au cours du 2e semestre 2006. L'étude a également indiqué des investissements relativement frileux même si l'informatique et les télécoms s'en sortent un peu mieux que les autres secteurs d'achats.
Les cadres davantage recrutés dans les entreprises de plus de 50 salariés ?
Plus inquiétant, en matière de recrutement, le solde « achats relatif aux RH » est négatif ou égal à zéro au 2e semestre 2006, en diminution par rapport à la première partie de l'année. Dans le domaine de l'industrie et des services, la situation s'est même nettement aggravée : selon le baromètre Companeo, les sociétés de services inférieures à 50 salariés seraient donc en phase de repli depuis mi-2006 (le solde négatif « achats RH » passe de -4% au premier semestre à -19% au second semestre).
Seul élément positif : 14% des entreprises auraient investi dans la formation au cours des six deniers mois (17% pendant le 1er semestre) ce qui tendrait à prouver que dans une période de recrutement peu importante, les salariés en poste peuvent évoluer en interne et que le message de la formation professionnelle tout au long de la vie commence à passer.
Des interrogations subsistent : en dépit des annonces gouvernementales concernant une baisse tangible du chômage, confirmée par différents experts comme Advancers Executive, ce baromètre montre une autre réalité, d'autant plus inquiétante que sur le prochain semestre, seules 7% des entreprises interrogées souhaitent poursuivre leurs embauches.
Une explication de cette divergence pourrait résider dans la nature des entreprises : il semble en effet qu'entre les SSII de plus ou moins 50 salariés, par exemple, il y ait une véritable rupture. Seules celles de taille importante semblent avoir eu une année 2006 profitable et avoir embauché des cadres, alors que les sociétés plus modestes ont souffert, et de manière plus importante encore au second semestre 2006.