Serveurs lames : le douloureux retour des architectures propriétaires
Tout en reconnaissant l'intérêt d'adopter des serveurs lames, le Gartner ne peut s'empêcher de souligner les risques qu'il y a à se retrouver prisonnier d'une architecture propriétaire.
Il n'y a aucun doute : le format lame est devenu l'évolution naturelle des serveurs. Pour autant, il ne présente pas que des avantages. Il pâtit ainsi d'un terrible défaut : l'incompatibilité des gammes entre différents fournisseurs voire, entre différentes générations.
C'est l'explication principale que donne le Gartner Group au fait que les lames ne représenteront que 20% des livraisons en 2012, contre 10% en 2007. Les lames, avec une croissance moyenne annuelle de leurs livraisons de 19%, connaîtront la croissance la plus rapide du marché des serveurs. Mais, elles auraient pu atteindre une part de marché bien supérieur si des standards avaient été établis pour les formats des lames et des châssis, l'interconnectivité des cartes et des API ouvertes et communes pour les logiciels d'administration.
Les utilisateurs payent l'absence de standard au prix fort
[[page]]Bien sûr, ni HP, actuel leader, ni IBM qui reste encore dans la course, ni Dell qui fait de son mieux pour y revenir, ne veulent entendre parler de standards. Mieux vaut se partager un marché plus petit, mais plus lucratif que de risquer une guerre des prix avec de nouveaux entrants. Ce sont les utilisateurs qui en payent le prix fort. Et ils vont continuer.
Bien que les trois grands du marché promettent la pérennité de l'investissement avec leur architecture lame propriétaire, le Gartner prédit un avenir moins serein. Selon le cabinet de consultants, la rapide évolution technologique des lames dans les cinq prochaines années débouchera irrémédiablement sur des ruptures. Soulignant l'absence d'interopérabilité, le Gartner invite les utilisateurs à choisir leur fournisseur (unique...) sur des critères plus stratégiques que tactiques.