C’est au détour d’un document financier que l’information a été découverte. Oracle a investi 40 millions de dollars dans Ampere Consulting. Ce financement s’est déroulé en avril dernier et représentait moins de 20% des actions en circulation de la société. A noter qu’en parallèle de cette annonce, la CEO d’Ampere Consulting, Renée James, a été nommée au conseil d’administration d’Oracle. La responsable n’est pas une inconnue, elle a passé 28 ans chez Intel où elle a occupé le poste de présidente de 2013 à 2016. Depuis 2015, elle était au conseil des directeurs d’Oracle.
Ampere Computing est un concepteur de puces ARM 64 bits pour serveur. En avril dernier, la jeune pousse a mené un tour de table incluant ARM (détenu par l'opérateur japonais Softbank) et Carlyle Group. Avec ces puces, Oracle souhaite prendre pied dans un marché à fort potentiel. Les serveurs ARM ont eu du mal à percer, en raison de la prédominance du monde x86 et de son environnement applicatif. Cependant, les choses changent et les grands noms de l’IT livrent de plus en plus d’offres avec des architectures ARM, plus économes en énergie et affichant de bonnes performances. Huawei a ainsi présenté la semaine dernière sa puce ARM-64, Kunpeng 920.
Sparc en perte de vitesse
Cet investissement dans Ampere Computing pose la question de la pérennité des puces Sparc d’Oracle. Depuis quelques années, l’activité hardware issue de Sun est en perte de vitesse avec plusieurs licenciements à la clé. La co-directrice de la firme de Redwood Shores, Safra Catz, avait évoqué lors des résultats financiers pour l’exercice 2019, « la réduction des activités dans le domaine matériel existant à faible marge ».
A l’occasion d’OpenWorld à San Francisco, les problématiques du hardware se sont concentrées autour des dernières générations d’Exadata, des appliances sur base Intel/Linux avec de la mémoire persistante Optane. Mais rien sur Sparc ou Solaris.