LFoundry, l'entreprise de microélectronique située dans les Bouches-du-Rhône, près d'Aix-en-Provence, attendait aujourd'hui le verdict du Tribunal de commerce de Paris pour connaître son sort. Celui-ci a prononcé la liquidation judiciaire de la société qui va donc cesser ses activités. Ce sont plus de 600 emplois qui sont directement touchés et de nombreux emplois indirects.
Les représentants du personnel avaient rencontré lundi le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui leur avait indiqué qu'il ferait le maximum pour que l'outil industriel soit protégé pendant trois mois ce qui, selon lui, devait laisser le temps de se pencher sur l'offre d'un repreneur américain. Pour le délégué syndical CFDT, cité par le quotidien La Provence, il manquait à la société une trésorerie de 6 mois pour mettre au point sa nouvelle technologie. Selon un communiqué diffusé en novembre par LFoundry, la puce LF 110 entrait dans sa phase industrielle.
(Mise à jour) - Un sursis pour étudier la proposition de reprise.
Dans un communiqué publié le 26 décembre au soir, le ministère du Redressement productif a indiqué avoir « sollicité le Procureur de la République pour obtenir du Tribunal de commerce le maintien de l'outil productif » de LFoundry « pendant un temps limité ». Ce qui a été fait, en accord avec le liquidateur nommé hier. Les actifs du site seront préservés pendant trois mois, période qui permettra d'étudier la crédibilité de la solution de reprise qui a été reçue. Celle-ci viendrait d'une entreprise californienne de microélectronique.