Il y a un mois, l’UGAP a annoncé dans un billet l’arrivée fin juin 2020, d’une offre de services clouds pour les acteurs publics. Ce marché de services de « cloud externe » doit contribuer à accélérer « la transformation et la production de services numériques auprès des ministères, des collectivités territoriales et de l’ensemble de la sphère publique », décrit la centrale d’achat généraliste. Il est attribué à Capgemini qui va, dans ce contexte, négocier des services auprès de plusieurs fournisseurs de clouds publics dont Orange Business Services, OVH, Scaleway et Outscale pour les opérateurs français, rapporte l’AFP, reprise par Le Figaro. Le nom des autres opérateurs de clouds retenus, présents sur le marché européen et mondial, n’est pas encore connu.
L’offre portée par l’UGAP et issue de la collaboration avec la DAE et la Dinum, sera disponible à des conditions économiques préférentielles. Du côté de Capgemini, la liste des fournisseurs ne devrait être communiquée qu'à l'ouverture du service, fin juin, certaines négociations étant toujours en cours. Selon l’AFP, ces services clouds ne seront utilisés que pour des données non sensibles. Pour les données sensibles, l’Etat s’appuiera sur des clouds dédiés.
Gare au Cloud Act
Ce chantier se prépare alors que le débat se poursuit sur le projet de plateforme de données de santé, Health Data Hub, dont l’hébergement doit se faire sur le cloud public Azure de Microsoft, fournisseur américain soumis au Cloud Act. Cette législation, adoptée en 2018 par le Congrès des Etats-Unis, autorise les autorités à accéder aux données stockées par les fournisseurs de cloud américains y compris lorsque leurs serveurs se trouvent à l'étranger, en Europe par exemple. Un référé-liberté a été déposé cette semaine devant le Conseil d’Etat pour s’opposer au déploiement du Health Data Hub qui s’accélère dans le contexte sanitaire actuel.