Mastère spécialisé, Master of Science, MBA. Le big data est une matière qui se développe dans les grandes écoles d'ingénieurs et de commerce. Traiter et exploiter des millions de données numériques est devenue une priorité pour les entreprises qui cherchent à recruter des data scientists. Mais ces professions nécessitent de nouvelles compétences liées à la collecte, à la gestion et à l'analyse d'importants volumes de données. Pour faire face à cette demande croissante, le Cnam (Conservatoire National des Arts et Métiers) a décidé d'ouvrir un certificat de spécialisation à partir de la rentrée 2014 qui formera à l'analyse et à  la gestion des données massives.
Adaptée à ceux qui travaillent, cette formation de 12 mois est proposée en cours du soir (soit 2 à 3 heures deux fois par semaine). Elle s'adresse à des informaticiens, des mathématiciens ou des statisticiens ayant un niveau ingénieur ou master et exerçant en entreprise. De formation supérieure en mathématique (algèbre linéaire, analyse), les candidats devront posséder des connaissances élémentaires en base de données et en statistique linéaire. Ils auront la possibilité d'acquérir des compétences propres à l'exercice du métier de data scientist, appelé également analyste en big data.
Un coût annuel de 500 euros
Alliant des connaissances en mathématiques, statistique, informatique et  visualisation de données, ils seront capables de stocker, rechercher, capter, partager, interroger et donner du sens à des volumes massifs de données structurées et non structurées, produites en temps réel et provenant de sources diverses. Les auditeurs devront réaliser un projet en fin de cycle choisi au préalable avec un enseignant et portant sur un sujet en accord avec leur activité professionnelle. Ce projet donnera lieu à un rapport écrit ainsi qu'à une soutenance orale. Le certificat de spécialisation sera acquis via l'obtention d'une note supérieure à 10 dans toutes les Unités d'enseignement (UE) proposées ainsi qu'au projet professionnel. Son coût ne revient qu'à 500 euros, ce qui est peu élevé si l'on effectue la comparaison avec les tarifs de la plupart des Mastères spécialisés.
« Actuellement, l'offre de formation initiale ne permet pas de former suffisamment de spécialistes des big data », a commenté Gilbert Saporta, professeur titulaire de la Chaire de statistique appliquée au Cnam. « En suivant nos programmes tout au long de la vie, les forces existantes ont la possibilité de renforcer leurs connaissances dans ce domaine », a-t-il ajouté. « Le big data  s'est développé à grande vitesse avec Internet », a précisé l'enseignant. « Les données captées sur la Toile intéressent grand nombre d'entreprises, dont celle du web, comme Google ou Amazon. Par ailleurs, de plus en plus d'informations sont issues des objets connectés. Cette quantité croissante de données impose d'utiliser des méthodes nouvelles qui n'ont plus rien à voir avec les tableaux sous Excel », a-t-il conclu.Â