Quatre thèses couvertes par un contrat Cifre (convention industrielle de formation par la recherche) et l'embauche d'un maître de conférence spécialiste de la sécurité (sous l'angle logiciel) : telles sont les premières composantes de l'accord de partenariat académique conclu en janvier 2007, et pour trois ans, entre SAP et l'institut Eurecom. L'école d'ingénieurs télécom accueille, à Sophia Antipolis, des étudiants de niveau master (160 élèves-ingénieurs issus des écoles du GET, Telecom Paris, ENST Bretagne, INT, de Polytechnique Lausanne, Zurich, Turin ou de l'université d'Helsinki) pour une ou deux années d'études (selon leur établissement d'origine). S'y ajoute une soixantaine de thésards, dont une quinzaine en contrats Cifre avec divers industriels. Par ce nouvel accord, Eurecom prolonge, en l'officialisant, une collaboration entretenue depuis 2002 avec le centre de recherche SAP Labs France. Installée depuis 2001 sur la technopole de Sophia Antipolis, l'antenne R&D de l'éditeur s'est rapidement impliquée dans l'animation et la collaboration de projets "académiques", tant avec l'université et les écoles d'ingénieurs locales qu'avec l'Inria. Pour les équipes de recherche d'Eurecom (19 enseignants-chercheurs et leurs doctorants), cette collaboration a pris forme au sein de plusieurs projets européens (Witness, Mosquito, eJustice, R4eGov), financés notamment par le PCRD (programme-cadre de la Commission). La nouveauté, dans cet accord qui couvre le co-encadrement de thèse (école et entreprise) comme le veut la convention Cifre, est de donner un peu plus d'assise encore au renforcement des échanges entre Eurecom et les universités allemandes (Munich, Darmstadt, Stuttgart, Manheim) mais aussi leurs partenaires industriels. Pour le professeur Ulrich Finger, directeur de l'institut Eurecom, lui-même originaire de Stuttgart, "ce partenariat s'inscrit dans une stratégie d'ouverture à l'Allemagne, afin de former des ingénieurs franco-allemands". Une ligne tactique qui vise notamment à décider l'Université technique de Munich à entrer dans le GIE de l'Institut dont font déjà partie sept écoles et universités européennes (France, Suisse, Italie, Finlande) et une dizaine d'industriels.