Comme tous les ans après la publication de ses résultats annuels au niveau monde, SAP France a organisé une conférence de presse pour dresser un bilan de son année passée. Henri van der Vaeren, directeur général de SAP France, et Didier Mamma, directeur des activités data & technologies / innovations, ont ainsi répondu aux questions d'une dizaine de journalistes.
Et cette année, le principal met au menu était bien sûr HANA. Depuis plus d'un an, SAP communique beaucoup sur sa base de données en mémoire développée sous la houlette de Hasso Plattner. L'éditeur allemand, qui veut faire de HANA la pièce maîtresse sous-jacente de son portefeuille logiciel et déloger du même coup les bases de données Oracle chez ses clients, annonce un revenu mondial de 390 millions d'euros pour son SGBD in-memory sur un total de 16 milliards d'euros en 2012. Comme l'indique sans détour Henri van der Vaeren, « il n'y a pas un projet où on en parle pas de HANA ou de cloud (...) nos commerciaux multicartes poussent toutes nos solutions pour générer de la valeur. La dynamique collaborative est l'une des choses très importantes que j'ai voulu instaurer en 2012 et, en 2013, nous serons sur le même modèle ».
Un CA de 600 millions d'euros en 2012
En 2012, SAP France a réalisé un chiffre d'affaires de 600 millions d'euros et le quatrième trimestre a été particulier bon selon le dirigeant : « c'est de très très loin un record. Nous avons pris des parts de marché et c'est très positif pour SAP et pour le marché français ». Les projets se sont en effet multipliés, et SAP France a signé son plus gros contrat français en 2012. Didier Mamma nous a indiqué que HANA a par exemple déjà trouvé preneur chez Vinci avec une mise en production en décembre 2012, avec juste un mois de retard. « Faurecia a aussi implémenté HANA avec succès, tout comme Sanofi - un projet important pour l'activité EHS (Enterprise Health Security) ». Autre référence de taille, le ministère de l'Économie a également choisi HANA pour traiter d'énormes quantités de données provenant de multiples sources et remonter en temps réel certains indicateurs. « Tous les artefacts ont été conçus pour favoriser des objectifs de performances », a indiqué M. Mamma. Mais d'autres dossiers ont été menés à bien en 2012, notamment un accord interministériel pour accélérer la BI. « Un accord-cadre a été conclu entre 7 ou 8 ministères pour fournir un meilleur contrôle des investissements et des coûts opérationnels », nous a indiqué M. Mamma.Â
De nouveaux clients en 2012
L'an passé, SAP a également réussi à convaincre de nouveaux clients comme Celio dans la distribution. « Ils avaient besoin d'une structure complète pour les aider à mieux travailler et notamment obtenir un contrôle plus précis de leur stock avec une logistique en temps réel pour augmenter les services aux clients ». Un projet supérieur à un million d'euros combinant HANA et ASE. Avec Capgemini, SAP France travaille sur un autre projet pour le compte de Carrefour afin d'améliorer l'expérience nutritionnelle en améliorant l'information sur les produits. Eviter les aliments contenant de l'huile palme ou du gluten par exemple. « Pour réussir ce genre de projet, il faut de la technologie - en mobilité notamment - pour transformer les modèles de ventes de Carrefour ». Le marché de la banque et des assurances est également un terrain de chasse pour HANA. « On discute beaucoup de temps réel avec les banques, au Crédit Agricole par exemple. Il s'agit d'un saut conceptuel pour les SI des institutions financiéres pour renforcer la détection des fraudes, améliorer la visibilité sur les process et préparer la mise en oeuvre de Bale 3 ».
Lors de cette conférence de presse, il était bien sûr également question de cloud suite à l'intégration de SucessFactors et d'Ariba. « SucessFactors est désormais parfaitement synchronisé avec notre ERP et nos modules gestion et RH, et Ariba a énormément de sens pour nos clients (...) Ariba, c'est l'Amazon du business, 900 000 entreprises sont présentes sur la plate-forme », nous a précisé M. van der Vaeren.