SAP affirme le succès de sa maintenance facturée 22% du prix du logiciel
Exit le contrat de maintenance à 17% chez SAP. Les nouveaux clients n'ont d'autre choix qu'un contrat à 22% du prix d'achat de leur logiciel.
SAP se dit convaincu que ne plus proposer que son contrat de maintenance le plus cher à ses nouveaux clients répond tout à fait à leurs attentes. On peut toutefois se demander si ne plus avoir le choix entre un contrat Enterprise facturé 22% du prix du logiciel et la version Basic seulement facturée à 17% ne répond pas plus aux attentes de SAP qu'à ses clients.
C'est l'avis général des commentaires qui suivent l'article sur ce sujet publié sur le blog Business Technology du Wall Street Journal. L'un d'entre eux, attribué à un analyste de Forrester Research souligne que la marge brute sur la maintenance oscille entre 60% et 85%. Un autre fait remarquer que l'augmentation de SAP intervient juste au moment où la vague d'externalisation en Asie permet de réduire encore les coûts de ces prestations. Un autre encore, contrecarre l'argument selon lequel le taux de 22% est déjà pratiqué par Oracle pour sa maintenance en rappelant que SAP vend nettement plus cher ses logiciels...
SAP affirme que près de 200 clients ont déjà adhéré à son contrat Enterprise Support. L'éditeur se justifie aussi en faisant appel au concept de "modèle de support holistique", nécessité notamment par les nouvelles applications composites intégrant des solutions SAP et non SAP. D'autres types de contrats de maintenance, comme la Software Assurance, que Microsoft conseille très fortement à ses grands comptes, ont soulevé également des réactions lors de leur mise en place.
Toutefois, la hausse imposée par SAP suscite aussi des vocations. En particulier celle de Rimini Street. Ce spécialiste de la tierce maintenance a annoncé au début du mois qu'en 2009, il ajouterait à son offre le support des produits SAP à celui de ceux de Siebel, PeopleSoft et JD Edwards, désormais tous chez Oracle.
Rimini Street affirme que malgré des prestations supérieures à celles du support de SAP, ses tarifs sont moitié moindre. De plus, la société s'engage à supporter les anciennes versions des PGI de SAP plus longtemps que leur éditeur.
Rimini Street a été fondé par Seth Ravin, l'homme qui a vendu la société de tierce maintenance TomorrowNow à SAP qui s'en mord les doigts. Cette société, poursuivie par Oracle pour espionnage industriel, perd aussi ses clients. Seth Ravin affirme qu'ils auront tous rejoint la clientèle de Rimini Street d'ici 18 mois.