Salesforce.com devrait annoncer qu'il interface sa plateforme de développement Force.com avec celle de Google, App Engine. Cette information que le PDG Marc Benioff devrait détailler à l'occasion d'une conférence à New York, suit un accord semblable signé récemment par l'éditeur avec Amazon autour de son cloud EC2 et de son Simple Storage Service (S3). L'App Engine de Google, qui reste en mode 'preview' est destiné aux développeurs qui souhaitent écrire rapidement et facilement des applications Web évolutives alors que Amazon Web Service (AWS) se positionne plutôt comme une plateforme d'infrastructure flexible pour servir tous types de programmes. Quant à Force.com, il fournit une base de données, un langage 'Java-like', des outils d'intégration, des capacités de workflow et des outils de conception d'interface utilisateurs pour créer des applications d'entreprise sur l'infrastructure de 'cloud' de Salesforce. Des applications à la frontière entre entreprise, front-office, réseaux sociaux... « Il faudra cependant attendre encore avant de voir le résultat de cet interfaçage entre les deux plateformes de développement », avertit Adam Gross, vice-président du marketing développeur de Salesforce. Mais dans une déclaration, Google estime, lui, que cette intégration va « encourager la création de nouvelles applications et démontrer encore davantage la puissance du Web en tant que plateforme. » « Nous parlons d'inventer des applications qui n'existent pas encore, et qui se placeront à la frontière des applications d'entreprise et des applications de front office, explique Denis Pombriant, dirigeant du cabinet Beagle Research. Ou entre ces dernières et des réseaux sociaux. Cela ouvre la porte à de véritables innovations. » Cette annonce est la dernière étape en date du partenariat entre Salesforce et Google - qui a aussi donné lieu à une intégration entre Salesforce et Google Apps - et pourrait relancer les rumeurs d'un possible rachat de Salesforce par le géant du moteur de recherche. Mais pour Denis Pombriant, ce ne serait pas une bonne idée. « Il est essentiel que les deux entreprises restent indépendantes, explique-t-il. Nous ne verrons pas arriver une vraie ère du cloud computing si tous les 'clouds' appartiennent à la même société. »