Les syndicats des salariés d'Atos Origin feront-ils du 6 mai une journée de mobilisation dans le prolongement de celles du 4 mars, puis du 1er avril dernier ? En tout état de cause, les fédérations syndicales de la SSII (CFDT, CGT, FO et Spécis UNSA) appellent à une nouvelle journée d'action pour défendre les salaires. A La Défense, lors du dernier rassemblement qui s'est tenu sur l'esplanade, le personnel s'est prononcé pour une grève franche le 6 mai, et pour une grève du zèle en attendant, avec respect strict des horaires contractuels. Localement des actions ont été prévues chaque semaine : une sortie collective aura lieu tous les jeudis à 16H30 avec organisation d'assemblées générales ou rencontre avec la direction au siège. En outre, pour populariser l'action auprès des autres collaborateurs d'Atos Origin installés à La Défense, des pique-niques seront organisés localement. Egalement rassemblés le 1er avril en région, les salariés des sites de la SSII à Meylan-Fontaine (Isère), Pessac (Gironde), Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes), Toulouse (Haute-Garonne) et Orléans (Loiret). Ces derniers se sont également prononcés en faveur d'une journée de grève le 6 mai.
Une délégation de l'intersyndicale a rencontré Gilles Grapinet, directeur général adjoint et Jean-Marie Simon, DRH d'Atos Origin pour obtenir la fin du gel et la réévaluation de l'enveloppe d'augmentation des salaires, la reprise des augmentations générales et la reprise des négociations salariales dans les branches. « La direction promet de demander aux dirigeants des GBU (Global business units) que soient reçus, d'ici fin avril, les négociateurs syndicaux dans chaque branche, afin de partager l'analyse de la situation des activités : visibilité sur la situation commerciale et les perspectives économiques », peut-on lire sur le blog de l'intersyndicale. « Cette analyse de tendance correspond aux critères de décision appliqués en juillet par ces mêmes directions pour décider ou non d'augmenter l'enveloppe à hauteur des 1% promis ».
Pour les syndicats, la direction générale d'Atos Origin conteste l'existence d'un gel des salaires en 2009, et en 2010, car pour cette dernière, il s'agit d'une politique salariale adaptée à la crise. L'intersyndicale en conclut qu'il n'existe aucune ouverture possible pour parler de l'augmentation de l'enveloppe au delà des 1% et évoque le silence pour qualifier la question des augmentations générales.