Chaque langage de programmation a ses avantages et ses inconvénients. Rust n’échappe pas à la règle et une étude vient d’en dresser les différents aspects. « Rust Survey 2021 Results » confirme l’usage de plus en plus croissant du langage. Parmi les personnes interrogées, elles sont 81% à l’utiliser au moins une fois par semaine (contre 72% dans la même enquête l’année dernière). Sur les plus de 9 300 répondants, 75% ont déclaré être en mesure d’écrire du code prêt pour la production, mais 27% ont rencontré des difficultés.
Avant de parler de ces problèmes, la communauté « rustéenne » estime que l’adoption du langage au démarrage est un défi (83%). L’étude s’interroge néanmoins sur ce chiffre. Il est toutefois difficile de savoir dans quelle mesure ce constat est lié à Rust lui-même ou aux difficultés générales liées à l'adoption d'un nouveau langage de programmation. Par contre, une fois acquis, 82% ont trouvé que Rust aidait leurs équipes à atteindre leurs objectifs. Interrogés sur les raisons de l’adoption de Rust, les codeurs estiment que le langage leur permet de « construire des logiciels relativement corrects et sans bugs ».
Des améliorations demandées et des inquiétudes
Mais l’appropriation de Rust reste un défi et les utilisateurs souhaitent des améliorations sur certains points. Par exemple, ils sont 61% à juger qu’il y a des progrès à faire dans le temps de compilation. Un pourcentage à mettre en perspective avec les 61% aussi qui estiment que des améliorations ont été réalisées dans ce domaine. Les autres domaines nécessitant des améliorations sont l'espace disque occupé (45 %), le débogage (40 %) et le développement d'interfaces graphiques (56 %).
Parmi les autres inquiétudes, les utilisateurs de Rust sont 33% à craindre que le langage devienne trop complexe. Par ailleurs, les codeurs travaillant sur Rust appréhendent de ne pas trouver le soutien approprié dont ils ont besoin pour continuer à développer le langage et la communauté (30%). La création d’une Fondation en 2021 devrait lever cette angoisse.