Souffrant du déclin du marché de l’impression, le groupe Ricoh traverse actuellement une mauvaise passe. La filiale française du fabricant japonais de matériel bureautique a annoncé ce jeudi le déploiement d’un projet de réorganisation conduisant à la suppression de 360 postes, sur un total de 2300 soit 15% de ses effectifs, selon des informations recueillies par le quotidien Les Echos. Les techniciens de support technique ainsi que les fonctions liées au back office seraient concernés au premier plan. Ces coupes semblent être consécutives au plan de restructuration annoncé en mars dernier par le groupe japonais au niveau mondial. A l’arrivée, 4 000 postes, soit quelque 4% de ses effectifs mondiaux devraient passer à la trappe d’ici la fin de l’exercice fiscal 2018-2019, qui se terminera le 31 mars 2019, avait alors rapporté le quotidien économique japonais Nikkei. Dans le viseur, 3 000 postes au Japon ainsi que des emplois de direction en Europe, avait alors précisé le quotidien.
1 000 postes devaient donc logiquement disparaitre chez Ricoh en Europe, en France, en Belgique et en Suisse. La CGT avait aussitôt réagi à l’impact de ces réductions d’effectifs sur la filiale française. « Ceux-ci viendront s’ajouter aux très nombreux départs de collègues non remplacés depuis plusieurs mois », avait déploré la fédération dans un communiqué diffusé en mars dernier. Pour le syndicat, ces coupes « amplifieraient les dysfonctionnement récurrents de l’entreprise dus à la précédente réorganisation de 2013 et à une stratégie commerciale et organisationnelle inefficace ».
340 postes supprimés dans l’Hexagone en 2013
Ricoh France n’en est pas à son premier coup d’essai pour tenter d’alléger ses coûts. Entre 2017 et 2018, la filiale française avait déjà mis en place un plan de transformation lui permettant de réaliser 10 millions d’économies. Reste que sur la période, Ricoh France a enregistré une baisse de ses revenus de 60 millions d’euros, accompagnée d’une diminution de sa marge sur les contrats de coût à la page de l’ordre de 30 millions d’euros.
Avant cela l'entreprise située à Rungis (Val-de-Marne), avait déjà réduit sa voilure de 338 postes, soit plus de 13% des effectifs. Ce plan de réorganisation avait été annoncé fin mai 2013 par la direction du groupe lors d'un comité d'entreprise extraordinaire. En réaction, des centaines de salariés du fabricant de matériel bureautique s’étaient mobilisés début juin devant le siège de l'entreprise. Contactée par la rédaction du Monde Informatique, la direction de Ricoh France n’a pas souhaité commenter ces informations.