Au terme de l'année 2004, Capgemini creuse ses pertes nettes. Celles-ci sont ainsi passées de 197 M¤ en 2003 à 359 M¤ pour le dernier exercice, lourdement affecté par une charge d'impôt exceptionnelle de 152 M¤, des coûts de restructuration de 220 M¤ et un amortissement de survaleurs de 51 M¤.
Le résultat d'exploitation de la SSII a été divisé par trois en 2004, passant de 155 à 58 M¤. Il convient cependant de nuancer ce résultat : si le premier semestre a enregistré une perte de 20 M¤, celle-ci a été compensée au second par un résultat de 78 M¤ (soit une marge de 2,35 %). Une fin d'année inspirant l'optimisme aux dirigeants de Capgemini.
Paul Hermelin, le directeur général, voit ainsi dans ce redressement de la rentabilité au second semestre le signe d'un vent nouveau qui souffle sur son entreprise. Conforté par un chiffre d'affaires de 6,3 Md¤, en hausse de 2,7 % à périmètre constant, le DG prévoit une croissance de 10 % du CA et une marge d'exploitation de 3 % en 2005.
C'est du côté des Etats-Unis que les principaux efforts porteront cette année. La marge d'exploitation y a en effet chuté de 4,7 % en 2004, conduisant Capgemini a mettre en place un plan de redressement. Nommé "Booster", ce programme vise à rétablir l'équilibre opérationnel dans cette zone au deuxième trimestre 2005. Les détails en seront révélés le 4 mai, lors de la présentation des résultats du premier trimestre. On sait déjà que le redressement sera conduit par Pierre Danon, fraîchement arrivé de chez BT, et qu'il se basera notamment sur un recours accru à l'offshore.