Selon un rapport publié par Forbes Insights et Vertiv, 29 % seulement des décideurs de datacenters affirment que leurs installations actuelles répondent à leurs besoins, et seuls 6 % affirment que leurs datacenters sont étendus en prévision de leurs besoins. Autre exemple du décalage d’appréciation pouvant exister entre les cadres et les employés de terrain : 11 % des cadres pensent que leurs datacenters anticipent leurs besoins en bande passante, contre seulement 1 % des ingénieurs. Selon le même rapport, les futurs datacenters auront inévitablement besoin de plus de puissance de traitement - localement, dans le cloud et à la périphérie - pour gérer efficacement les nouveaux défis posés par les besoins en bande passante, la sécurité et les technologies IA, l’analyse avancée, la 5G, l’edge computing, etc.
La décentralisation des données, qui seront migrées et traitées loin du datacenter principal, permettra un traitement plus rapide. Mais, toujours selon ce rapport, cela ne sera possible que si les entreprises adoptent une approche en trois volets : le cloud, le datacenter principal et l'informatique edge. L'enquête a montré qu'aujourd'hui, 32 % des données en moyenne, étaient stockées dans des datacenters sur site, mais les personnes interrogées prévoient de passer à une informatique plus distribuée combinant datacenters sur site, informatique edge et clouds hybrides.
Autres données du rapport
Les personnes ayant répondu à l’enquête ont également déclaré que leurs datacenters avaient besoin d’être mis à jour pour améliorer la sécurité (45 %) et la bande passante/vitesse (43 %). Par ailleurs, la tendance à l’IT hybride s'accélère avec l'augmentation du nombre de sites de données pour les entreprises. L’IoT et d'autres facteurs vont entraîner une augmentation globale du volume de données, et celles-ci seront partagées entre un plus grand nombre d’environnements hybrides.
Selon le rapport de Forbes Insights et Vertiv, la part de datacenters autoconfigurables et autoréparables va également augmenter. Près d'un quart (24 %) des dirigeants ont déclaré que, d'ici 2025, plus de 50 % de leurs datacenters seront autoconfigurables. Et un tiers environ d’entre eux (32 %) a déclaré que plus de 50 % de leurs datacenters seraient autoréparables d'ici là.L’arrivée de nouvelles technologies, comme l’edge computing compatible 5G, aura un impact sur la dotation en personnel IT. Près des trois quarts (74 %) des cadres de la C-suite pensent que le personnel sera réduit ou apporté par des fournisseurs de services clouds ou edge externes.
Améliorer les connexions hybrides
Selon les répondants à l’enquête, la sécurité (43 %), la capacité à mettre en œuvre de nouvelles technologies (28 %) et la bande passante (27 %) sont les principaux facteurs pouvant apporter un avantage concurrentiel aux datacenters. Selon le rapport, tous ces résultats orientent vers une même conclusion : les entreprises doivent investir plus, et non moins, dans leurs datacenters et leurs équipements IT. Elles doivent reconsidérer les stratégies mises en place en 2012, qui appelaient à fermer les datacenters sur site et à transférer toutes les données sur AWS.
Enfin, pour réussir et être agile dans cet environnement - hors pandémies - les entreprises ont obligatoirement besoin d’une connectivité rapide pour relier leurs différents - datacenter principal, périphérie/IoT et cloud public – ainsi que des dernières technologies en matière d'intelligence artificielle, de 5G et d'infrastructure hyperconvergée.