Au cours des dix dernières années, les consultants informatiques et les architectes se sont largement prononcés en faveur des architectures orientées services, mais aujourd'hui, peu de vendeurs IT sont attachés au concept. « Cependant, cette approche pourrait s'avérer pertinente pour les entreprises qui déménagent leurs activités vers le cloud », a estimé Sameer Parulkar. « D'ailleurs, nous constatons que le SOA revient à l'ordre du jour. En effet, au moment où les entreprises déplacent leurs charges de travail sur site vers le cloud, elles ont toujours besoin de maintenir une intégration entre les différents points d'extrémité, d'où l'utilité d'une solution qui permet d'intégrer facilement les applications entre elles », a affirmé le directeur marketing de Red Hat. JBoss Fuse Service Works 6, première version commerciale du logiciel, offre également une alternative à la suite SOA d'Oracle et au bus d'intégration d'IBM, dont les fonctionnalités se chevauchent un peu.
Un atout issu du rachat de FuseSource
Acquis par Red Hat en 2012 avec le rachat de FuseSource, le bus de services d'entreprise JBoss Fuse (ESB) comporte un bus de messagerie qui peut servir à partager des données et à créer des flux entre différentes applications utilisées dans l'entreprise. JBoss Fuse est construit sur le framework d'intégration Open Source Apache Camel, qui est lui-même basé sur le middleware Open Source orienté message Apache ActiveMQ et sur le framework Open Source en langage Java Apache CXF, qui facilite le développement de services web. JBoss Fuse Service Works apporte aux administrateurs des outils supplémentaires pour gérer les environnements de flux complexes tournant sous JBoss Fuse. Il comprend notamment le framework léger de distribution de services SwitchYard basé sur l'architecture SCA (Service Component Architecture) pour la création de workflows et l'intégration des processus métiers. Il comporte des outils permettant d'établir et d'appliquer les politiques d'entreprise, mais il permet aussi de faire en sorte que ces services soient accessibles depuis différentes applications dans l'entreprise.
Le pack comprend également des outils pour la surveillance des transactions, avec des indicateurs de performance pour les services. Ces informations peuvent être utiles pour établir et respecter les SLA (accords de niveau de service), mais aussi pour affiner le réglage des services en vue d'améliorer leur performance. Le concept du SOA consiste à casser les applications monolithiques en services distincts individuels pour les mettre à la disposition d'autres applications, mais aussi regrouper leurs fonctions dans des applications composites. Une application possible serait par exemple un service gérant l'état des commandes, avec une mise à jour de l'état dès qu'une nouvelle commande est passée. La tenue des inventaires est un autre exemple de service. Celui-ci pourrait interroger les systèmes de gestion des stocks en back-end pour voir si un produit particulier est en stock. « L'information récupérée en arrière-plan pourrait venir de plusieurs sources de données et de plusieurs applications différentes », a expliqué Sameer Parulkar.