Le premier trimestre 2023 ne commence pas fort pour le marché des cartes SIM actuellement en service en France. Les résultats du dernier observatoire de l'Arcep montrent en effet que leur nombre a reculé de 160 000 unités pour s'établir légèrement au-dessus des 82,5 millions. Il faut remonter à l'été 2020 pour retrouver une trace d'une baisse de forme de ce marché. « Ce repli provient de l’affaiblissement de la croissance du segment post-payé conjugué à l’accélération de la contraction du segment prépayé », explique l'autorité de régulation des télécoms. Dans le détail, le parc de cartes SIM prépayées s'est contracté de plus de 300 000 unités (versus -39 000 au dernier trimestre et -171 000 un an plus tôt), tandis que celui des SIM par abonnement a seulement progressé de 144 000 unités contre 182 000 sur le dernier trimestre et près de 470 000 en mars 2022.
En métropole, le nombre de cartes SIM s’établit à 79,7 millions, en baisse de 155 000 cartes d'un trimestre sur l'autre, contre une hausse de 280 000 unités au premier trimestre 2022. « Ce repli s’explique par la stagnation, pour le deuxième trimestre consécutif, du nombre de cartes post-payées grand public (- 10 000 cartes en un trimestre), tandis que le nombre de cartes prépayées, qui avait progressé fortement au cours du troisième trimestre 2022 (+ 230 000 cartes), s’érode à nouveau à un rythme soutenu (- 275 000 cartes en un trimestre) », explique l'Arcep. « Cette contraction s’explique par le ralentissement de la dynamique du marché post-payé grand public. Le nombre de ventes brutes diminue de 13 % en un an, alors que celles-ci s’étaient jusque-là maintenues à un niveau élevé depuis le rebond de l’activité économique intervenu en 2021 ».
Un marché entreprises plus petit mais plus résilient
Sur les 79,7 millions de cartes SIM en service en France, seulement 11,12 millions concernent le segment de marché des entreprises. Mais son niveau de croissance reste toujours bien plus élevé que celui du marché résidentiel, à savoir 6,3 % de croissance annuelle nette contre seulement 1,1 %. Le marché entreprises se montre également plus résistant, en croissance même d'un trimestre à l'autre (+ 0,2 point) quand celui du grand public perd 0,6 point. Mieux : depuis mars 2019, le marché entreprises n'a jamais cessé de progresser contrairement au résidentiel.