France Stratégie et la Dares ont dévoilé leurs dernières projections sur les dynamiques et difficultés probables de recrutement dans la décennie à venir dans les treize régions métropolitaines. Ce panorama dresse une cartographie du marché de l’emploi par métiers révèle d’importantes disparités en termes de déficit potentiel de profils. Ainsi, chez les informaticiens, l’écart anticipé entre besoins de recrutement et ressources en main-d’œuvre ne serait pas de même ampleur d’une région à l’autre. Dans le cas des ingénieurs IT, le déséquilibre devrait être particulièrement marqué en Bretagne, Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Dans ces zones, les besoins non couverts d'ici la fin de la décennie représenteraient entre un cinquième et un tiers des emplois IT actuels.

Les déséquilibres régionaux sont élevés dans les professions de l’ingénierie informatique a forts besoins de recrutement. (Source : France Stratégie/Dares. Crédit image : France Stratégie/Dares)

Des tensions dans les recrutements IT à prévoir dans le sud-ouest

De son côté, la région francilienne concentre des activités et des professions numériques déjà fortement en croissance par le passé et qui devraient le rester à l’avenir. Les raisons ? Une surreprésentation des cadres en Île-de-France, qui comptent pour plus d’un tiers de l’emploi francilien. De ce fait, les professionnels des technologies figureraient parmi les plus dynamiques sur le territoire francilien d’ici 2030  alors que ce n’est pas le cas sur l'ensemble du territoire. En revanche, si ces derniers sont légion à Paris et dans sa périphérie - eu égard à une forte concentration de SSII - la part de la région francilienne dans l’attractivité de ces métiers a plutôt tendance à fléchir.

Dans le sud-ouest, la situation diffère quelque peu : l’arrivée d’ingénieurs en informatique en provenance d’autres régions – notamment depuis l’Île-de-France – ne permettra pas de combler les besoins élevés qui découlent d’une croissance de la demande particulièrement dynamique, bien supérieure à celle observée sur l’ensemble du territoire métropolitain. Selon les estimations de France Stratégie/Dares , dans ces zones les tensions actuelles sur les recrutements IT pourraient encore s’accentuer d’ici 2030.