Les études s'intéressant de près aux destinées des start-ups de l'écosystème French Tech ne manquent pas. Autour de ScaleX Invest de s'y coller en concentrant la sienne sur les jeunes (et moins jeunes) pousses créées après 2005, ayant levé plus de 5 M€, et dont le dernier tour de table remonte au plus tard à 2015. Des critères qui peuvent paraitre restrictifs et avec lesquels il faut donc garder un certain recul. Sur cet échantillon, 1 231 entreprises ont levé en tout près de 44,9 Md€ et parmi elles 83,3 % (1 025 sociétés) sont toujours actives, 8,5 % (105 sociétés) ont été rachetées et 8,2 % (101 sociétés) sont en difficultés financières. Concernant ces dernières 65 ont ainsi été en faillite dont une majorité en 2022 (17 sociétés) et 2023 (32 sociétés).
"2022 et 2023 ont été des années marquées par des défis économiques majeurs, y compris les effets de la pandémie, les crises géopolitiques et l'inflation généralisée", explique ScaleX Invest. "Ce contexte implique moins de liquidité sur le marché, des valorisations plus faibles et une situation macroéconomique qui n'est pas propice à une croissance exponentielle ". La société explique par ailleurs qu'entre 2015 et 2023, le montent des fonds levés a augmenté de manière significative au fil des ans, passant de 1,81 Md€ en 2015 à près de 13,5 Md€ en 2022 avant cependant de retomber à 8,32 Md€ en 2023.
Des faillites plus importantes trois ans après une dernière levée de fonds
L'analyse de la corrélation entre l'âge et les difficultés rencontrées par les entreprises montre que ce sont celles de la tranche d'âge 6-8 ans qui ont connu le plus de difficultés. Mais ce n'est pas tout : "Au fur et à mesure que le temps passe après la dernière levée de fonds, le nombre de faillites augmente de manière significative, avec un pic à 3 ans après la levée. Passé 4 ans, le nombre de faillites semble diminuer progressivement. Cela pourrait indiquer une adaptation réussie aux défis du marché, un modèle d'entreprise stabilisé ou l'atteinte de la rentabilité", explique ScaleX Invest. Selon le groupe, 70% des start-ups qui ont fait faillite ont levé des fonds au cours des trois dernières années.