Peu de progrès ont été réalisés pour combler le fossé numérique qui sépare les pays maîtrisant les technologies des autres. C'est ce qui ressort du dernier Global Information Technology Report, publié par le World Economic Forum en partenariat avec l'INSEAD et la Cornell University. Les auteurs du rapport estiment que cette stagnation des progrès est inquiétante dans la mesure où les pays émergents ou en développement pourraient ainsi ne pas bénéficier des retombées positives des TIC, à savoir l'innovation, la compétitivité et la cohésion sociale. Sur les 148 économies étudiées et classées dans le Networked Readiness Index (NRI) qui mesure la capacité des économies à profiter des TIC pour leur croissance et leur bien-être, c'est une fois encore dans les pays d'Afrique subsaharienne que la fracture numérique est la plus importante. Le rapport estime que la mise en place d'infrastructures de TIC n'est pas suffisante pour combler cette fracture et devenir compétitif. Pour profiter des avantages des TIC, les pays doivent développer une stratégie globale pour améliorer les compétences, l'innovation et l'esprit d'entreprise. 

Le rapport montre que de nombreuses économies émergentes sont en recul malgré leur potentiel numérique, c'est notamment le cas de la Chine (62e place), le Brésil (69e), le Mexique (79e) et l'Inde (83e) qui perdent tous des rangs. Au contraire, les Emirats Arabes Unis (24e), le Kazakhstan (38e) et du Panama (43e) ont vu leur classement s'améliorer dans la mesure où ils ont «acquis une vision forte du développement de leur capacité en matière de TIC».

Dans ce classement, la Suisse continue à se placer dans les dix premiers et conserve sa 6e place. Elle reste comme l'an dernier derrière la Finlande, Singapour, la Suède, les Pays-Bas et la Norvège. Ses atouts sont toujours les très bonnes infrastructures, malgré leur cherté. Le système éducatif prépare selon les auteurs du rapport bien les générations futures à l'utilisation des technologies. La Suisse dispose aussi d'un environnement réglementaire stable et  de bonnes conditions pour le développement de l'innovation. La Suisse est néanmoins en retard en ce qui concerne les services gouvernementaux en ligne.

ICTjournal.ch

La France remonte d'une place en un an, au 25ème rang

La France arrive à la 25e place de ce classement (26e dans le précédent rapport), située comme l'an dernier entre les Emirats Arabes Unis et l'Irlande. Elle a gagné une place par rapport au rapport 2013 en raison d'améliorations sur les infrastructures TIC, les compétences et le coût d'accès à la téléphonie mobile et à Internet. Dans l'ensemble, souligne le rapport, la France présente une adoption très harmonieuse des TIC, tant par les ménages que par les entreprises et l'administration avec un des taux les plus élevés d'abonnement aux services Internet haut débit, un assez bon développement de l'e-commerce et un grand nombre de services gouvernementaux en ligne. Sur les points négatifs, le rapport mentionne certaines préoccupations sur l'économie et le système d'innovation, sur la fiscalité et la faible disponibilité en capital risque. Mais il souligne aussi la forte proportion d'emplois hautement qualifiés.Â