Rambus plus spécialiste des royalties que des mémoires
L'Américain Rambus se fait encore une fois rattraper par ses arnaques aux brevets sur les composants mémoires.
La direction de la concurrence de la Commission européenne soupçonne Rambus, fabricant américain de composants mémoires, d'avoir arnaqué l'ensemble de l'industrie des composants.
Il semble avéré que Rambus, début 1990, a participé au Joint Electronic Device Engineering Council pour définir les standards des prochaines générations de composants en dissimulant le fait qu'il détenait des brevets sur des points techniques clés. Voire, disent les plus exacerbés, Rambus serait allé jusqu'à modifier ses brevets pour être sûr que ses concurrents n'aient d'autre choix que de lui verser une dîme.
Outre-Atlantique, la FTC (Federal Trade Commission) a déjà tranché sur un sujet similaire : Rambus a bel et bien été jugé coupable de pratiques monopolistiques. Parmi les sanctions qui lui ont été infligées figure la limitation de ses royalties. La procédure européenne pourrait déboucher sur des mesures similaires.
Rambus est aussi sous le coup de poursuite pour des manipulations sur les plans d'action au profit de ses dirigeants. Mais, sur ce point, elle est loin d'être la seule société à se faire épingler.
Par ailleurs, rappelons que dans les années 90, Rambus gagnait déjà plus d'argent avec ses procès qu'avec la vente de ses composants mémoires.