Ainsi, à compter du 1er mai, les clients de Rackspace auront accès par défaut aux serveurs de l'opérateur de cloud via l'API OpenStack, ou par le biais d'une console qui utilise l'API de Rackspace, comme ce dernier l'a annoncé hier. Jusque là , l'accès aux fichiers sur Rackspace se faisait uniquement par le biais d'OpenStack. L'entreprise a aussi développé un certain nombre d'autres services hébergés basés sur OpenStack, pour le stockage, le réseau et les bases de données. Ces services vont être commercialisés sous la dénomination générique de Rackspace Cloud. L'API OpenStack est « plus extensible et plus robuste » que l'interface précédemment proposée jusque-là par Rackspace, a déclaré Mark Interrante, vice-président produits chez l'hébergeur.
 Ce déploiement arrive à un moment crucial pour le projet OpenStack. Les responsables du projet viennent de créer une fondation à but non but lucratif pour gérer le développement de la pile logicielle Open Source. On devrait d'ailleurs en savoir plus à ce sujet cette semaine au cours de la conférence OpenStack qui se tient à San Francisco (16 - 20 Avril 2012). La Fondation vient de livrer la cinquième version de la pile logicielle, baptisée Essex, qui sera utilisée comme base pour l'offre de Rackspace.
Un temps de mise en service et de maintenance divisé par deux
La mise en place de cette interface ne changera pas le prix du service Cloud Servers. Le tarif de base reste à 0,015 dollar de l'heure pour un serveur virtuel Linux avec 10 Go d'espace disque et 256 Mo de RAM. Le prix des serveurs Microsoft Windows démarre à 0,08 dollar de l'heure. Selon Mark Interrante, le fait d'utiliser OpenStack pourrait diviser par deux le temps que les administrateurs consacrent à la mise en service et à la maintenance des serveurs de Rackspace. Celui-ci a aussi reconnu que sa société n'avait pas réalisé d'étude pour mesurer la performance « sur toute la chaîne» parce que le service n'est pas encore en production. Mais le potentiel existe. « Il est beaucoup plus facile de changer un paramètre sur quelques centaines de serveurs avec l'API OpenStack », a t-il déclaré.
Avec la console Rackspace, les administrateurs peuvent marquer certains ensembles de serveurs - pour distinguer des serveurs de production et des serveurs de développement par exemple - et appliquer ensuite des actions spécifiques en fonction de ce classement. L'interface est mise à jour de manière dynamique, si bien que les administrateurs n'ont pas besoin de rafraîchir les pages de la console quand ils font des modifications. Pour les clients qui réalisent leurs propres panneaux de contrôle, l'API OpenStack propose une interface standard qu'ils peuvent utiliser pour tous les services OpenStack. « L'API OpenStack offre beaucoup plus d'options pour la programmabilité », explique encore Mark Interrante. « Le client peut naviguer entre les fournisseurs de services OpenStack, ou entre Rackspace et un cloud interne, en pointant simplement vers le service approprié. Les nouveaux services devraient offrir une flexibilité similaire », a-t-il ajouté.
Accès à des bases MySQL en juillet, stockées sur SAN ou SSD
A partir du mois de juillet, Rackspace permettra d'accéder à une base de données relationnelle MySQL via l'API OpenStack. Les utilisateurs pourront alors créer, alimenter et gérer une base MySQL complète par l'intermédiaire du service Cloud Database de Rackspace. Ces bases seront sauvegardées dans un SAN (Storage Area Networks) redondant pour plus de fiabilité. Un autre service, Cloud Block Storage, permettra le stockage brut de données, soit de l'entreposage en blocs via un SAN, soit du stockage sur disques SSD, une option plus rapide, mais plus chère. Avec OpenStack, le client pourra aussi réserver un bloc de stockage indépendant de tout serveur déjà géré par l'entreprise. Enfin, avec le service Cloud Networks, les clients vont pouvoir mettre en place des réseaux virtuels sur leurs serveurs Rackspace réservés. Les utilisateurs pourront configurer plusieurs réseaux autonomes, et affecter à chaque réseau virtuel sa propre politique de sécurité et d'usage.
Rackspace n'a pas dévoilé les prix de ces services de base de données, de stockage et de réseaux. Mais, selon Mark Interrante, ils seront très concurrentiels, comparés à d'autres offres de cloud computing, comme celles d'Amazon. Les services de stockage et de réseaux seront gratuits pendant la période de test.
Fondée en 1998, Rackspace propose des services d'hébergement de serveurs dédiés, de messagerie, et des installations en colocalisation. L'entreprise compte environ 172 000 clients. C'est elle qui a dirigé le développement initial d'OpenStack, à partir d'une fonctionnalité centrale développée par la NASA.
Rackspace prépare la mise en production d'OpenStack
Dans le cadre de ce qui constituera l'un des premiers déploiements commerciaux à grande échelle d'Openstack, le spécialiste américain de l'hébergement et du cloud computing Rackspace a entrepris la migration de son serveur et d'autres services d'hébergement vers l'API OpenStack.