Dans l'actuel marché du travail, candidats comme recruteurs sont mécontents de la situation actuelle. Les voilà au moins réconciliés sur un constat commun. Les sites d'emploi (jobboards) comme Cadremploi, Monster, ou RegionsJob et les réseaux sociaux professionnels (Viadeo, Linkedin...) ne répondent pas correctement à leurs attentes, les réseaux sociaux ayant au moins l'avantage d'un coût nettement moindre. Ces derniers rattrapent donc à grande vitesse les premiers dans les pratiques tant des candidats que des recruteurs, en attendant un meilleur service.
C'est là le principal enseignement d'une étude menée par le groupe Piana HR Group durant l'été 2011.
Côté candidats, l'usage des réseaux sociaux professionnels s'est imposé. Les deux tiers des répondants possèdent un compte sur Viadeo et un peu moins de la moitié sur Linkedin. Plus des deux tiers ont de tels comptes pour les aider à trouver un emploi, à peine moins (six sur dix) pour étendre leur réseau professionnel. Or moins d'un répondant sur cinq a été aidé dans sa recherche d'emploi par sa présence sur les réseaux sociaux.
Et c'est encore moins que la proportion de membres ayant réussi à développer leurs relations commerciales grâce à ces outils (presque un quart). La seule réussite (et encore) des réseaux sociaux concerne donc l'extension du réseau professionnel puisque plus de la moitié des répondants admettent avoir été aidé en cela par les réseaux sociaux.
Assez logiquement, la fonctionnalité préférée des répondants sur les réseaux sociaux est la diffusion d'offres d'emploi (presque les deux tiers des répondants) suivie de la suggestion de contacts. Ces fonctionnalités sont en ligne avec les buts d'inscription. La messagerie interne (moins de la moitié des répondants l'apprécient), la publication d'humeurs et la création de groupes de discussion (un tiers des répondants chacun) sont largement derrière.
Si les répondants admettent la simplicité d'utilisation, la convivialité et la facilitation des échanges des réseaux sociaux, il n'en demeure pas moins que plusieurs points les inquiètent. Au delà du fait que les fonctionnalités avancées sont généralement payantes, les risques sur la vie privée et la confidentialité des échanges comme les sollicitations inappropriées sont de vrais freins à l'usage.
Les réseaux sociaux moins chers pour les recruteurs
Le fait que les services vraiment intéressants soient payants est également le principal frein à l'usage des réseaux sociaux par les recruteurs. Mais les échelles de coûts n'ont rien à voir avec les Jobboards. Les tarifs de ces sites spécialisés sont en effet souvent prohibitifs : plusieurs centaines d'euros pour une annonce, plusieurs dizaines de milliers pour un accès d'une personne à une CVthèque... A l'inverse, un abonnement à un réseau social pour bénéficier de toutes les fonctionnalités du mode premium se compte en dizaines d'euros par personne. Les recruteurs utilisent donc de plus en plus massivement les réseaux sociaux plutôt que les jobboards, avant tout pour des raisons d'économie. Cependant, les réseaux sociaux commencent à développer une tarification particulière pour la diffusion d'annonces de recrutement.
Dans l'étude de Piana HR Group, plus de la moitié des recruteurs [[page]]
ont déclaré utiliser des jobboards et 40% des réseaux sociaux. Dans les deux cas, la diffusion d'annonces et l'accès à la CVthèque sont les fonctionnalités favorites : respectivement plus de la moitié et plus de quatre sur dix dans les jobboards, un tiers dans les deux cas sur les réseaux sociaux. Notoriété et prix sont, dans les deux cas, les deux critères majeurs de choix du site web.
De la même façon, les premiers reproches faits aux deux types de sites sont assez proches : le prix des annonces (60% des répondants pour les jobboards, 56% pour les réseaux sociaux) et des retours insuffisants (45% et 50%).
Mais les réseaux sociaux sont ensuite accusés de faire perdre du temps (la moitié des réponses) et de ne pas proposer de données complètes, notamment en termes de coordonnées (44%). Le manque de profils pertinents est derrière (38,9%). A l'inverse, ce manque de profils est le troisième reproche sur les jobboards (45% des réponses).
Force est donc de constater que recruteurs comme recrutés ne sont pas satisfaits des outils actuels.
Qui cherche du travail sur les réseaux sociaux n'en trouve pas
Une étude menée par Piana HR Group pointe les forces et les faiblesses des réseaux sociaux et des sites d'emploi pour recruter. Elle montre que moins d'un répondant sur cinq a été aidé dans sa recherche d'emploi par sa présence sur des sites communautaires.