L’offre de rachat faite à Qualcomm par Broadcom sous-évalue significativement la valeur de la société. C’est ce qu’estime, à l’unanimité, le conseil d’administration du spécialiste californine des technologies mobiles, ainsi que l’indique Paul Jacobs, chairman exécutif de Qualcomm dans un communiqué. Le fournisseur de semi-conducteurs Broadcom est pourtant monté jusqu’à 70 dollars par action (60$ en numéraire et 10$ en actions) ce qui, selon lui, valorise la transaction à 130 Md$ en incluant 25 Md$ de dette nette liée à l’acquisition en cours de NXP.
Depuis l’annonce de cette proposition « non sollicitée », le 6 novembre dernier, le cours de l’action Qualcomm a grimpé autour de 66,30 $ (elle oscillait entre 52 et 55 $ en octobre). Selon l'analyste financier Christopher Rolland, du groupe Susquehanna spécialisé dans l'industrie des semi-conducteurs, le « bon prix » pour l'action Qualcomm se situerait entre 80 et 85 $ et Broadcom pourrait monter jusqu'à 90 $, a -t-il indiqué à l'agence de presse Reuters.
Transition vers la 5G en ligne de mire
« Aucune autre entreprise n’est mieux positionnée dans l’industrie des semi-conducteurs pour les mobiles, l’IoT, l’automobile, les équipements situés en bout de réseau et le réseau », déclare de son côté Steve Mollenkopf, CEO de la société. « Nous avons confiance en notre capacité de créer une valeur additionnelle significative pour nos actionnaires alors que nous poursuivons notre croissance sur ces segments attractifs et menons la transition vers la 5G », affirme-t-il.
En dehors de sous-estimer « considérablement » la valeur de Qualcomm, la proposition de Broadcom comporte des incertitudes du côté de l’approbation de la transaction par les autorités de régulation. Pour Tom Horton, président de Qualcomm, la stratégie menée par Steve Mollenkopf et son équipe apporte une valeur bien supérieure aux actionnaires que l’offre d’acquisition qui a été faite.