Bien connu pour ses solutions de stockage full-flash (scale-up et scale-out), Pure Storage poursuit le développement de ses plateformes FlashArray (bloc) et Blade (objet et NFS/SMB pour les données non structurées) en mettant également l’accent sur les fonctions analytiques. « L’idée est de proposer du stockage qui se gouverne lui même », nous a indiqué Gabriel Ferreira, directeur technique de Pure Storage France. Si certaines informations étaient déjà remontées par la télémétrie des baies pour signaler des alertes quant à des dysfonctionnements et des problèmes éventuels, Pure suit la voie ouverte par son concurrent Nimble Storage, aujourd’hui dans le giron de HPE, avec l’adoption de services analytiques prédictifs dans le cloud reposant sur des algorithmes de machine learning (avec des GPU pour le travail de calcul).
Baptisés Pure1 Meta, ces services analytiques viennent donc étoffer le monitoring des baies en remontant et analysant chaque jour près de 8 Po de données glanées sur les baies installées chez les clients. Les outils utilisés pour traiter ces données stockées dans un data lake Hadoop sont - sans surprise - Elastic Search et Spark sur des noeuds de serveurs. D’autres services sont disponibles dans Pure1 : Workload Planner, Workload DNA, Global Dashboard, Cloud REST et Cloud Mediator.
Près de 4 To avec les FlashBlade
Avec la présentation de la version 2.0 de son système d’exploitation Purity, Pure a également annoncé des fonctionnalités sur ses baies flash comme l’arrivée du clustering sur ses FlashBlade. Il est ainsi possible d’assembler cinq châssis FlashBlade dans un rack 20 U pour atteindre une capacité maximale de 3,9 Po (75 lames NVMe de 8, 17 ou 52 To) avec compression et déduplication. Pour les performances, le fournisseur aligne 8,5 millions d’IOPS Pure annonce des performances, 75 Go/s en lecture et 25 Go/s en écriture avec une interface 100 Gbit/s. Autre point mis en avant par Pure, le support du protocole AWS S3 ainsi que la version 2.1 de SMB en plus de NFS 3.x pour le partage de fichiers. Le fournisseur a donc renforcé sa solution pour faire face aux produits Isilon de DellEMC même si la Purity 2.0 ne sera pas disponible en version définitive avant la fin de l’année.
Disponible grâce à simple mise à jour, ActiveCluster apporte la redondance avec deux baies FlashArray.
Terminons avec les FlashArray qui inaugure la version 5.0 de Purity OS qui apporte la redondance entre deux salles sur une distance maximale de 50 km avec un temps de latence de 5 ms (une préconisation des éditeurs comme VMware). Une simple mise à jour du microcode permet de bénéficier d’ActiveCluster sur les baies FlashArray, nous a précisé Gabriel Ferreira. Une fonction permettant de monter un PCA à moindre coût avec des baies active/active. Pure annonce également une amélioration des capacités de qualité de services pour les FAI et les grandes entreprises.
Les applications en container arrivent sur les FlashArray via Purity Run.
Transformer une FlashArray en appliance
Les fonctions de virtualisation Purity Run permettent de faire tourner des applications sur les contrôleurs des baies, nous a signalé Gabriel Ferreira. Les apps containerisées sont disponibles sur l’app store de Pure. Pour monter un NAS par exemple, puisque Pure fournit si besoin une licence Windows Server 2016. « Cela permet à nos clients de faire du NFS/CIFS sur les baies FlashArray ». L’API est ouverte, les clients peuvent donc construire leurs appliances avec des applications conteneurisées avec de la flash data réduction, plus de sécurité grâce à la double parité et le chiffrement automatique.