On pourrait trouver qu'il est bien temps pour eux de protester. Six mois après le scandale Prism ayant révélé que les principaux acteurs de l'Internet avaient été contraints de laisser la NSA accéder aux données privées qu'ils géraient, ces mêmes acteurs envoient ensemble une « lettre ouverte à Washington » (*). Co-signée par AOL, Apple, Facebook, Google, LinkedIn, Microsoft, Twitter et Yahoo, celle-ci est adressée au Président Obama et aux membres du Congrès à qui ils demandent de restreindre la surveillance exercée.
Parallèlement, en France, le Sénat examine cet après-midi, en 2ème lecture, le projet de loi de programmation militaire (LPM) pour les années 2014 à 2019. Or, l'article 13 de ce texte rend possible une surveillance massive des informations circulant sur Internet « en dehors de tout contrôle judiciaire préalable », dénonce La Quadrature du Net, et avec elle plusieurs acteurs français du secteur, dont l'Afdel. Dans un communiqué diffusé hier, l'association française des éditeurs de logiciels, qui s'étonne que ce débat se déroule dans le cadre d'une LPM, pointe que la lutte contre le terrorisme est en France « du ressort de la justice et de la police » et que la CNIL devait y être davantage associée.
En savoir plus :
- sur la loi de programmation militaire pour les années 2014-2019