Programme PM'up : 200 PME soutenues par l'Ile-de-France
Plusieurs dizaines de PME franciliennes évoluant dans le secteur de la IT ont été retenues par le programme PM'UP de la région Ile-de-France. Elles recevront, sur trois ans, un soutien financier allant jusqu'à 250 000 euros et un accompagnement personnalisé.
Mis en place par la région Ile-de-France, le programme PM'up va permettre à 200 entreprises ayant un projet de développement de recevoir un soutien financier et un accompagnement individualisé pendant trois ans. Ce bouquet d'aides vise les PME les « plus prometteuses », évoluant dans des filières ou territoires identifiés comme prioritaires et qu'il convient d'assister, a fortiori dans une conjoncture difficile.
Parmi les filières retenues figurent, en particulier, les industries de la création, les éco-activités, les systèmes complexes, les sciences de la vie, les loisirs, la mobilité, la mécanique ou encore les services financiers. La région entend favoriser « la création d'emplois stables sur le territoire francilien » en soutenant la capacité d'innovation et d'anticipation de ces entreprises au moment où elles atteignent une taille critique.
Plusieurs dizaines de ces PME évoluent dans les TIC
Mené du 5 mai au 1er juillet 2008, l'appel à projets PM'up a conduit l'Ile-de-France à retenir pour l'instant 187 dossiers, sur les 338 déposés en ligne. Parmi les lauréats figurent plusieurs dizaines d'acteurs du secteur des TIC (technologies de l'information et de la communication). Certains d'entre eux sont déjà connus sur le marché depuis quelques années.
Dans cette liste, non close, on trouve notamment des éditeurs tels que Fimasys (fournisseur de progiciel financier), Legal Suite (suite juridique), Neolane (planification et exécution des actions marketing), Spring Technologies (solutions de gestion du cycle de vie des produits -PLM), Intercim/Pertinence (optimisation des procédés de fabrication complexes), ou encore Temis (logiciels de Text mining). Un certain nombre de représentants du monde Open Source y figurent également, parmi lesquels Wallix et Nuxeo, respectivement éditeurs de solutions de sécurité et de gestion de contenu, ou encore la société de services en logiciels libres Linagora.
Des projets de développement à l'international
Wallix, qui développe le logiciel AdminBastion, va par exemple bénéficier, pendant trois ans, d'un accompagnement par des conseillers-experts, ainsi que d'un financement (environ 150 000 euros) pour des aides au conseil, au développement à l'international et au recrutement. La société va notamment utiliser les fonds pour renforcer sa stratégie de vente indirecte. Pour Linagora, l'apport financier a également été sollicité en vue d'une expansion internationale, en Europe et aux Etats-Unis. Les éditeurs Fimasys, Nuxeo et Neolane visent aussi la conquête de nouveaux marchés à l'exportation. Sur trois ans, par exemple, Nuxeo prévoit 55 créations de postes, dont 33 en Ile-de-France.
Le projet présenté par Spring Technologies, lui, met en avant l'enrichissement de la suite logicielle Atelier numérique. L'éditeur prévoit 76 emplois de plus sur trois ans, dont 60 sur le territoire francilien.
Dans une perspective de développement durable
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A noter que le soutien apporté par la région Ile-de-France s'inscrit dans une stratégie de développement durable, avec un objectif de diminution de l'empreinte écologique des entreprises bénéficiaires. L'apport financier, plafonné à 200 000 euros par entreprise, peut ainsi monter à 250 000 euros si la PME s'engage à investir pour réduire son empreinte, ou si elle recrute un collaborateur handicapé ou défavorisé.
Si l'on considère l'ensemble des 338 entreprises candidates, qui cumulaient 11 617 salariés au moment où elles ont déposé leur dossier, les effectifs prévisionnels à trois ans s'établissaient à 20 507 salariés, ce qui représente potentiellement près de 8 900 créations d'emploi.
Globalement, les entreprises candidates se situaient majoritairement sur Paris (37,8%) et les départements de Seine et Marne (15,8%), des Hauts-de-Seine (12,5%) et de l'Essonne (11,6%). La majorité comptait moins de 50 salariés (84,2%), l'effectif moyen s'établissant à 34 salariés pour un chiffre d'affaires de 4,5 M€. Leurs perspectives de développement sur trois ans prévoient un effectif moyen de 60 salariés et un chiffre d'affaires moyen de 9,9 €.