47 milliards de dollars sur trois ans. C'est le coût supporté par les fournisseurs de prestations cloud américains suite au scandale PRISM, selon le cabinet d'analyse Forrester qui a réalisé deux rapports sur le sujet (*). Pour mémoire, ce scandale concerne l'espionnage de masse réalisé par l'agence de sécurité nationale des Etats-Unis (NSA) sur tous les systèmes informatiques accessibles à elle. Il est issu des révélations d'Edward Snowden.
Certes, le montant peut sembler important. Mais Forrester souligne que c'est bien en dessous des estimations initiales (**). Loin d'une débâcle, les deux tiers des entreprises non-américaines ont maintenu leurs liens avec leurs partenaires américains. Un tiers seulement ont souhaité migrer leurs données ailleurs.
Le cabinet se réjouit d'avoir correctement analysé les effets de la crise de 2013. En effet, comme annoncé à l'époque, les entreprises ont préféré maintenir leurs liens avec leurs fournisseurs mais renforcer la sécurité. Les recours aux encodages ont ainsi été renforcés par la quasi-totalité des entreprises utilisant des prestations de type cloud.
(*) « Did PRISM Cause An Exodus From US Clouds? » et « PRISM's Impact On The US Cloud Industry »
(**) Cela dit, à l'été 2013, un rapport du think tank «The Information Technology & Innovation Foundation» (ITIF) estimait que les prestataires de cloud américains pourraient perdre entre 21,5 et 35 milliards de dollars.