Chaque année, L'étude Harvey Nash / KPMG scrute les priorités professionnelles et l'évolution des DSI. Cette fois-ci, pour sa 19ème édition, elle a interrogé 4 498 DSI de 86 pays. Une édition qui fait passer au premier rang des priorités la faculté à délivrer une performance IT stable et constante pour les métiers. Ce critère arrivait l'an passé en troisième position, loin derrière l'augmentation de l'efficacité opérationnelle et la création de processus métiers, en un an il les a doublés.
Parmi la vingtaine de critères énumérés dans l'étude, on note que la réduction des coûts est passée du 1er rang en 2013 au quatrième en 2017, ce critère est tombé de 71% des suffrages à 54%, la pression budgétaire est moindre. Sauf pour les très grandes entreprises, où les DSI semblent encore souffrir. Inversement, un nouveau critère a fait son apparition depuis l'an passé, celui de la cybersécurité mis en avant par 40% des DSI interrogés.
Forte augmentation des investissements dans l'innovation
D'une manière générale, on relève que tous les critères concernant la capacité à développer et délivrer pour les directions métiers arrivent aux dix premières places. Le green IT et le social media ferment la marche. Autre enseignement, 64% des DSI sont sensibles à l'environnement politique et économique mondial. Ce qui ne les empêche pas, à 89%, d'augmenter leurs investissements dans l'innovation. Ceux qui ont des stratégies numériques sont 52% de plus qu'il y a deux ans.
Les besoins en compétences formulés par les DSI se modifient, désormais 42% d'entre eux (en augmentation de 8%) mettent en avant l'analytic et les données, devant les architectures d'entreprise, qui étaient en forte baisse depuis plusieurs années. Les nouvelles innovations numériques justifient ces deux types de postes. Sur 2017, 44% des DSI interrogés prévoient des embauches, c'est la plus forte prévision d'augmentation depuis 7 ans.
Des DSI de plus en plus heureux dans leur fonction
Conclusion logique de ces investissements dans les nouveaux projets de transformation, les DSI se sentent de plus en plus satisfaits de leur fonction, 14% seulement ne le sont pas, 4% pas du tout. Ils sont plus sollicités et mieux reconnus, 92% ont participé à au moins une réunion de comité de direction ces douze derniers mois. Toutefois, leur durée de vie au poste de DSI est de seulement cinq ans, alors que la majorité souhaiterait aller au-delà de ce délai !
Les femmes ne sont pas oubliées, du moins dans l'étude. Seuls 9% des DSI sont des femmes, un chiffre inchangé par rapport à 2016. Mais 42% d'entre elles ont obtenu des augmentations de salaires contre 32% chez les hommes. Chez ces derniers, ils sont même 5% à avoir connu une rémunération à la baisse, pour les deux tiers d'entre eux, elle a stagné.