Selon ces images circulant sur Internet, l'appareil apparaît doté d'un écran 3,7 pouces, d'un présumé processeur Snapdragon à 1 GHz, et d'un capteur photo de 8 mégapixels. Celui-ci affiche également trois touches tactiles. D'après Engadget, la rumeur court qu'HTC, le partenaire historique de Microsoft sur les mobiles,
serait en pourparlers avec Verizon et peut-être avec Sprint à propos de ce téléphone sans nom. Bien que les spécifications de ce prétendu mobile HTC sous Windows Phone 7 ne soient que spéculatives, elles respectent à la lettre la configuration matérielle minimale exigée par l'éditeur à ses constructeurs partenaires. Dans son cahier des charges, la firme de Redmond demande en effet que tous les appareils Windows Phone 7 disposent de touches Accueil, Recherche, et Retour, d'un écran multitouch, d'un appareil photo de 5 mégapixels minimum et d'une puce Snapdragon à 1 GHz ou équivalent. Microsoft veut également que les appareils tournant sous Windows Phone 7 soient équipés du WiFi, d'un GPS, d'un accéléromètre, et d'un minimum de 256 Mo de RAM et de 4 Go de mémoire flash. Ces Smartphones doivent également être livrés avec la seule interface de Microsoft ; les surcouches des fabricants, comme la HTC Sense UI, sont dorénavant interdites.
Une plate-forme mieux verrouillée
Les exigences de Microsoft en terme de configuration matérielle ont été imposées aux constructeurs afin d'éviter à Windows Phone 7 d'installer une fragmentation du marché, comme c'est le cas aujourd'hui avec les différentes versions de Google Android. La fragmentation peut dissuader les développeurs d'applications tiers, car cela les oblige à tenir compte de multiples facteurs de forme et des différents OS (1.6, 2.1 ou 2.2) pour concevoir leurs applications. L'approche hardware de Microsoft est similaire à celle d'Apple pour l'iPhone : au fil des générations, le mobile d'Apple a toujours conservé un certain nombre de caractéristiques, du moins jusqu'à présent, y compris en ce qui concerne la taille de l'écran et la disposition des touches.
Vraie innovation ou échec annoncé ?
La spéculation et les critiques autour de Windows Phone 7 continuent à aller bon train depuis mi-juillet, quand Microsoft a dévoilé aux développeurs son OS mobile. Si certains critiques jugent que ce système est une «perte de temps et d'argent», d'autres, comme le blogueur Paul Thurrott, décrivent la future plate-forme Microsoft pour smartphone comme «plus innovante» que tout ce qu'offrent actuellement les plates-formes d'Apple ou de Google (sic)... Les opinions sur le futur OS mobile de Microsoft peuvent varier, mais compte tenu du buzz fait autour de Windows Phone 7, cet OS mobile pourrait devenir le produit Microsoft le plus attendu de 2010. En tout cas, c'est ce que voudrait faire croire l'éditeur et des blogueurs sous influence. Par contre, prédire si les utilisateurs de smartphone choisiront à la prochaine saison des fêtes un mobile Windows Phone 7 plutôt qu'un iPhone, 4, un terminal sous Android, ou encore le prochain BlackBerry OS 6 est une autre affaire. Une des principales questions est devenue aujourd'hui : combien d'applications sont réellement disponibles sur la plate-forme de téléchargement ? Et sur ce dernier point, Microsoft repart avec un sérieux handicap puisque les logiciels et les jeux pour Windows Mobile 6.5 sont incompatibles avec la version 7.0. L'accueil des opérateurs sera également cruciale et ces derniers ont toujours grogné devant les prix pratiqués par Microsoft pour la fourniture de Windows Mobile (35 $ par terminal environ) alors qu'Android ne leur coute rien et qu'ils bénéficient d'arrangements rémunérateurs sur les applications téléchargées.
Crédit photo : Endgadget