Premier emploi : IBM investit les écoles pour enseigner sur le mainframe
IBM innove en technologie pour doper et pérenniser les mainframe, il accompagne ce mouvement en investissant en formation. Le constructeur a passé un accord avec l'Esial (Ecole supérieure d'informatique et applications de Lorraine) pour proposer à ses étudiants des cycles d'enseignement sur sa plate-forme historique. Depuis le 20 mars, l'établissement accueille ainsi pour la première fois un cursus d'enseignement de 80 heures dédié aux grands systèmes d'IBM et dispensé par des formateurs du constructeur qui interviennent d'habitude chez des clients. Elle compte d'ores et déjà renouveler l'opération.
L'intérêt des étudiants suscité
Le cursus qui aborde les fondamentaux du Mainframe et l'utilisation des technologies linux et java sur la plate-forme, a visiblement séduit les étudiants. Une quarantaine d'entre eux -soit la moitié de la promotion de troisième année de l'Esial qui accueille 80 élèves- a en effet manifesté un intérêt pour suivre cette formation qui contenait vingt places. Vingt-quatre étudiants y participent finalement. Celle-ci ne revêt pourtant aucun caractère obligatoire pour l'obtention du diplôme. Cet attrait montre que les grands systèmes intéressent les jeunes et qu'ils peuvent y voir une valeur ajoutée en terme de compétences. Il n'entre pas en tout cas en résonance avec l'image surannée que l'on prête parfois au mainframe. « Les jeunes savent que cette plate-forme supporte les standards ouverts java et linux. Ils ont de surcroît envie de tester une technologie qui survit à tous les mouvements du marché depuis 40 ans », estime Patrick Kesler, directeur system z d'IBM France.
Cet intérêt est aussi de bonne augure pour servir l'ambition d'IBM qui est de former 20 000 étudiants à sa plate-forme sur le plan mondial d'ici à 2010. Le constructeur entend répondre au décalage entre le renouveau de la demande qu'il constate chez ses clients pour cette technologie et des enseignements informatiques tournés essentiellement vers les architectures distribuées. En France, l'objectif est de former un millier d'étudiants sur trois ans. Pour l'atteindre, le constructeur prévoit de conclure des accords similaires à celui passé avec l'Esial avec trois ou quatre autres écoles d'ingénieurs dès cette année.