« La RPA (Robotic Process Automation) repose sur l'automatisation des processus et tâches simples, répétitifs et rébarbatifs » explique le cabinet Deloitte. L'adopter permet de confier aux êtres humains les tâches ayant une réelle valeur ajoutée. Selon une étude de Deloitte, la RPA est en voie de très large adoption, surtout poussée par les directions métiers face à une DSI plutôt réticente au départ (mais désormais plus encline à appuyer les projets).
70 % des entreprises ont ainsi commencé un déploiement de la RPA, pas tant pour réduire les coûts que pour améliorer leurs performances. Mais seulement 4 % ont déployé plus de 50 processus robotisés tandis que 32 % n'ont pas du tout commencé (51 % en 2017). Et 37 % restent au niveau des démonstrateurs. Le premier objectif poursuivi est d'accroître la productivité (38%) suivi par l'amélioration de l'expérience utilisateur (18%) et l'automatisation à grande échelle (16%).
La RPA dépasse les espérances
En termes de retours après déploiements, les attentes sont dépassées en matière de productivité dans 95 % des cas, de coût de mise en oeuvre dans 94 % et de conformité dans 93 %. Pourtant, les déploiements sont souvent menés sans plan clair pré-établi ni feuille de route. Cet amateurisme cesse au fur et à mesure que la DSI s'implique et apprend. En 2017, seulement 31 % des DSI étaient impliquées contre 58 % aujourd'hui.
Malgré tout, la RPA rencontre plusieurs freins. Les difficultés à mobiliser la DSI et le manque d'une vision stratégique sont ainsi souvent citées mais le choix des process à automatiser et la nécessité de formaliser la conception des process de bout en bout sont également cités. Le manque de compétences pour l'implémentation, la résistance au changement et le coût d'implémentation sont chacun cités par 7 % des répondants.
Sur le même sujet, la conférence Automatiser les métiers pour un business augmenté organisée par note confrère CIO aura lieu le 2 juillet 2019 à Paris.