L'ACMS est un service francilien de santé au travail collectant plus de cent millions d'euros de cotisations annuelles et suivant plus de 900 000 salariés dans 50 000 entreprises sur 70 000 sites. Cette association est la plus importante de France dans son domaine avec un millier de collaborateurs dont 300 médecins et 260 secrétaires médicales répartis sur une centaines de centres médicaux pour un total de 280 cabinets médicaux sans compter une cinquantaine de camions pour des prestations itinérantes.

La messagerie est, pour une telle structure, très importante avec des contraintes fortes en matière de partage sécurisé de l'information. A cela s'ajoute le besoin de plus en plus important de consultation mobile. La solution installée, OBM, ne satisfaisait plus l'ACMS notamment sur ce dernier point.

Des contraintes fortes

Aucun centre ne dispose d'un accès direct à Internet. Chaque établissement est en effet relié au siège, à Suresnes, par VPN-IP une ligne SDSL 2 Mb/s en utilisant l'offre MPLS d'Orange. 200 liens 3G+ permettent également une connexion au siège en mobilité. Des connexions fibre optique complètent le réseau de l'association.

L'activité de l'organisation implique un très haut niveau de qualité du système d'information, notamment de sa sécurité. La DSI mise sur une grande homogénéité entre centres, tant sur le plan logiciel que matériel, avec une administration au maximum centralisée au siège. Maintenance, support et formation des utilisateurs sont assurés en interne par la DSI.

Pour la messagerie, les contraintes fonctionnelles étaient également très fortes. Non seulement elle devait gérer les e-mails, l'agenda partagé et la synchronisation avec les terminaux mobiles, mais elle devait être en haute disponibilité avec un haut niveau de sécurité et, bien entendu, une garantie de pérennité. De plus, il s'agissait de reprendre l'historique en conservant des subtilités comme le partage de dossiers de messagerie (avec gestion précise des droits de chacun) et de carnets d'adresse.

L'orientation vers l'Open Source

« Microsoft Exchange et IBM Notes ont été rapidement écartés car trop chers » indique Thibaut Mauger, responsable technique informatique de l'ACMS. Deux solutions ont finalement été étudiées plus en détail : Google Apps et Blue Mind. Cette dernière a finalement été retenue, notamment après une visite chez un utilisateur satisfait, la mairie de Saint-Ouen.

Thibaut Mauger indique : « Blue Mind nous revient deux à trois fois moins cher que Google une fois les options dont nous avions besoin prises. Et nous avons apprécié un tarif clair, sans petites clauses et multiples options. » A cela s'ajoutait, comme l'indique Alain Rasamoel, chef de projet chez ACMS, une forte réticence à utiliser un SaaS public pour gérer de l'information en environnement médical (même s'il ne s'agit pas d'information médicale au sens strict).


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Sur le plan fonctionnel, la reprise de l'historique et notamment des partages a été aisée. Des sauvegardes incrémentales avec conversions dans la foulée ont permis d'effectuer une bascule finale en une soirée. Le produit permettant de gérer des bascules partielles, par groupes d'utilisateurs, Blue Mind avait été testé en Avril et Mai 2013 par les 35 personnes de la DSI avant la bascule générale. Les serveurs de messagerie devant être changés, la nouvelle solution a directement été installée sur les nouvelles machines tandis que les anciens conservaient OBM jusqu'à son démantèlement.

Une intégration aux logiciels métier

Blue Mind étant une solution Open Source mettant à disposition ses API et son SDK, la DSI de l'ACMS a été capable en toute autonomie de l'intégrer à des logiciels métier développés en interne. La souscription payante aux services de l'éditeur de la solution open-source permet de bénéficier d'un certain nombre de suppléments (comme des connecteurs Outlook), notamment un système de mise-à-jour facilitée. Les montées de version, qui durent 10 à 30 minutes, peuvent ainsi être programmées sur la coupure du midi ou à la fermeture des bureaux.

Enfin, outre les relations personnelles entre les équipes de Blue Mind et celles de l'ACMS, le patriotisme de « faire travailler une entreprise française » a joué son rôle dans le choix. Le coût global du projet n'a cependant pas été précisé.